Lansade fait le plein de voix malgré une forte abstention
Largement battue dimanche soir, Mireille Escarrat (41,98 %) n’a pas fait bénéficié de « l’effet fusion » tandis que le maire sortant aura gagné 542 voix par rapport au premier tour
Le verdict des urnes est sans pitié : au terme d’une longue campagne, qui lui avait laissé le temps de peaufiner une union sacrée contre le maire sortant MarcEtienne Lansade, Mireille Escarrat nourrissait tous les espoirs dans ce second tour. Elle pouvait, tout au moins, espérer mieux que les 41,98 % obtenus dimanche. La très faible participation des électeurs cogolinois lui aura certainement été dévorable : 52,80 %, c’est certes un peu mieux qu’au premier tour (49,35 %) mais très loin des 71,38 % qui avaient porté M-E. Lansade vers la victoire en mars 2014 face à Jacques Sénéquier, avec un total de 2 664 voix contre 2 347 ce dimanche.
blancs et nuls en plus
Avec une participation donc à peu près égale par rapport au premier tour, le décompte des suffrages est très différent : le maire sortant engrange 542 voix de plus tandis que sa rivale fait moins bien (297 voix) que le total cumulé des listes Escarrat-DaudéVallet-Trilles.
Sans doute at-elle aussi perdu quelques suffrages dans les blancs et nuls (146 contre 114 en mars), venant de ceux qui auraient préféré un autre duel au second tour... Pour le maire sortant, c’est donc un carton plein dans un contexte qui pouvait apparaître, a priori, plus indécis. « Cela m’a mis un petit coup de clé dans le dos et un peu plus d’énergie. Cela fait du bien », commentait dimanche soir Marc-Etienne Lansade, un brin soulagé après avoir raté de peu sa réélection au premier tour. « C’est comme ça, j’aurais été plus à l’aise pour gérer le confinement. J’aurais eu moins peur de donner l’impression de récupérer quelque chose. J’ai essayé, sans faire trop de vent...» De son côté, Mireille Escarrat ne désarmait pas après avoir donné « tout ce que j’ai pu. Je pense que les Cogolinois vont le regretter dans les mois et les années à venir. Quand une gestion communale est épinglée par la Chambre régionale des comptes pour manque de transparence et non respect du Code des marchés publics, quand la brigade financière
Sur les marches de la mairie, Marc-Etienne Lansade et son équipe savourent leur victoire. A droite : Mireille Escarrat entend pleinement jouer son rôle dans l’opposition avant de passer la main aux prochaines élections.
perquisitionne en mairie et au port, quand un maire croûle sous les procés qui lui sont faits, on peut se faire du souci pour notre ville.» Et maintenant ? «Je vais siéger bien sûr, en opposition combative. Ensuite
je passerai le relais à des gens plus jeunes que moi, en espérant que Cogolin retrouve une gestion moins vindicative et clivante. Je suis vraiment triste pour Cogolin ce soir. »