La saison débute en douceur aux Embiez
En ce début d’été, l’île située à Six-Fours accueille de nombreux visiteurs. Une affluence sans doute de bon augure pour tenter de compenser les pertes de ces derniers mois
Sur la navette qui mène du port du Brusc de Six-Fours à l’île des Embiez, le masque est encore obligatoire, tout comme la distanciation. Mais à l’amarrage de celleci, le décor est planté, la bouffée d’air présente. Le petit coin de paradis, en pleine mer, laissé au repos pendant le confinement par les visiteurs, émerveille encore ses plus fidèles habitués. Aujourd’hui, il s’offre de nouveau, après près de trois mois d’inactivité. Une inactivité qui ne s’est pas vraiment ressentie au niveau des employés, restés sur le pont durant cette période pour être fin prêts le jour J. Gilles Grandguillote, directeur des opérations des îles Paul Ricard (1), développe : «Onn’apaseu recours au chômage partiel. On a demandé au personnel de moduler en jouant le jeu pour prendre des congés afin d’être présent quand tout allait redémarrer. »
Une affluence déjà très forte…
Et à sa grande surprise, depuis la réouverture de l’île, les visiteurs sont arrivés nombreux à l’abordage de ce havre de paix : « Tout se passe bien. On est agréablement surpris par la fréquentation. Ça fait du bien. » Un sentiment vite renforcé en arpentant les chemins de l’archipel. À la vue des plages et criques bondées, il sourit : « Ah oui, ça fait beaucoup de monde ! » De quoi tourner la page du coronavirus ? «Aujourd’hui, on est prêt à accueillir de nombreuses personnes. On va dire qu’on laisse ce cauchemar de côté et on espère que le virus va nous lâcher. »
... mais des pertes irrémédiables
Car ce fichu coronavirus, bien que l’on tente d’éviter le sujet, revient sans cesse. Et encore plus lorsque l’on aborde le secteur du tourisme. Le manque à gagner dû au confinement est encore dans toutes les têtes : « On a beaucoup perdu à cause de l’annulation des séminaires d’entreprises qui représentent une grosse partie de notre clientèle et ils ne devraient recommencer qu’en octobre. » Pour cet été, il faudra également procéder différemment. Si d’habitude la clientèle est internationale, cette année elle sera vraisemblablement resserrée autour des Français : «La France, sera le seul lieu de vacances. On espère donc que les gens vont profiter, se faire plaisir et profiter de toutes les activités de l’île. » Le directeur des opérations se réjouit tout de même « du carnet des réservations bien au-dessus de la moyenne habituelle et qui annonce un bel été ». Il tempère rapidement, rappelant : « On ne pourra pas compenser les pertes, mais on devrait largement les atténuer. Malgré tout, on ne le saura qu’en septembre »
1 : Les îles Paul Ricard sont composées des Embiez mais aussi de Bendor située à Bandol.