« C’est comme un sentiment d’inachevé »
Kailly Jensen, DJ
Depuis ans, elle travaille dans le monde de la nuit. Elle est même l’une des rares femmes – elles sont ou – à exercer le métier de disc-jockey sur la Côte d’Azur. Et jusqu’à ces derniers mois, Kailly Jensen, qui prépare un album, baladait son art de club en club, en France et à l’étranger. « Cette année, j’ai décidé de me lancer plutôt dans l’animation de soirées privées. J’ai eu du nez... »
Votre avis sur les mesures qui frappent les boîtes de nuit ?
Ce n’est pas une bonne idée de laisser les clubs fermés pendant aussi longtemps. Je pense qu’ils peuvent rouvrir en respectant un protocole sanitaire afin que les gens puissent retrouver une vie festive à travers le clubbing. Cette fermeture qui se prolonge laisse un goût bizarre. On a un endroit où passer un début de soirée sympa, mais sans pouvoir ensuite aller la terminer en boîte. C’est comme un sentiment d’inachevé.
Du coup, les jeunes ont trouvé d’autres lieux où s’amuser...
Après le confinement, il est bien normal que tous aient envie de faire la fête. C’est pour cela qu’il est important que les professionnels puissent rouvrir. Ce sont des gens expérimentés. Tout serait cadré et cela éviterait les problèmes et les soirées privées.
Votre profession est, elle aussi, en danger ?
La profession artistique en général est en danger parce qu’on avait tablé sur les festivals, les congrès, etc. Ce ne sera pas rattrapable et comme les organisateurs n’ont pas de visibilité, ils ne se risquent pas à faire appel à des artistes. Ou alors, ils le font à prix réduit. On fait partie de ceux qui ont été les plus touchés pendant cette crise.
La réouverture des discothèques pour vous, ne présente aucun risque ?
Si ça se fait dans les restaurants, pourquoi pas dans les discothèques, avec le port du masque, la désinfection des mains, etc. ? Pour moi, ça ne présente aucun problème.