Il avait violé et tenté de tuer une passante à Saint-Aygulf
Devant la cour d’assises du Var, un jeune ouvrier tunisien ne conteste pas les crimes qui lui sont reprochés, mais dit n’en avoir conservé que peu de souvenirs, à cause de l’alcool et du cannabis
Poursuivi devant la cour d’assises du Var pour le viol, doublé de la tentative de meurtre d’une femme de 67 ans, le 15 juin 2018 dans un parc public de Saint-Aygulf, à Fréjus, Islam Ben Abdallah encourt la réclusion à perpétuité. Hier à l’ouverture de son procès, ce jeune clandestin tunisien de 26 ans a indiqué au président François Guyon qu’il ne comptait pas contester les déclarations de la victime, pas plus que les constatations matérielles des policiers.
Pas de souvenirs
Pour autant, il n’a pas retrouvé la mémoire sur les faits, ni sur les motivations qui étaient les siennes cet après-midi-là. « Je ne veux pas dire que quelqu’un a menti, a-t-il indiqué par l’entremise de l’interprète, mais je n’ai rien compris. Je ne sais pas pourquoi j’ai commis ça. Je me souviens quand elle m’a mordu et quand je me suis réveillé au commissariat. Mais je ne connais même pas son visage. Si je savais quoi que ce soit, je l’aurais dit. » Il a donc fallu s’en remettre aux témoins, à commencer par les deux policiers municipaux de Fréjus qui sont intervenus dans le parc Areca. Ils avaient été appelés à 16 h 35 par le gardien du parc, qui venait de constater qu’un couple se livrait à des ébats intimes, nus en contrebas d’un chemin.
Violée et étranglée
À leur arrivée, les policiers ont eu la même impression. Mais en s’approchant du couple, ils ont été confrontés à une tout autre réalité. « L’homme était en train de mordre les lèvres de la dame. On a vu ses pouces enfoncés dans la gorge au niveau de la glotte, et on a entendu un filet de voix qui appelait au secours. » L’un d’eux a sorti son bâton de défense et en a porté deux coups dans les côtes de l’agresseur, sans qu’il s’arrête pour autant. Son collègue a dégainé son arme et a appuyé le canon sur la tempe de l’homme. « L’effet a été immédiat, il s’est jeté sur le dos, les bras en l’air, en criant “calme, calme,
Tunisien, fin de droits”. D’autres collègues l’ont menotté et j’ai aidé la victime, en état de choc, à se rhabiller. »
Sauvée par la police municipale
Cette femme a expliqué que l’accusé l’avait abordée dans le parc où elle promenait son chien, qu’elle l’avait éconduit et qu’il l’avait empoignée pour l’entraîner en dehors du chemin. Elle s’était défendue en lui mordant la langue jusqu’au sang. Mais quand il l’avait étranglée de plus en plus fort, elle avait eu le sentiment que sa dernière heure était arrivée. Elle était couverte d’ecchymoses dans le dos, sur les membres et sur le cou et le visage. Selon le médecin légiste, elle avait subi un rapport sexuel particulièrement violent, qui avait causé d’importantes lésions gynécologiques. Elle s’est constituée partie civile, mais est absente à ce procès. Quand elle avait été entendue par le juge d’instruction, elle lui avait déclaré : « Ces deux policiers m’ont sauvé la vie. Je leur voue une reconnaissance éternelle. » La cour entendra aujourd’hui les experts psychologue et psychiatre, sur la personnalité de l’accusé. Ce jeune homme était en France depuis le début de l’année 2018, d’abord chez un parent à Nice, puis à Saint-Aygulf où il travaillait au noir sur des chantiers. Il avait déclaré qu’il avait bu treize bières l’après-midi des faits, et qu’il ne se souvenait de rien. produits, on favorise le savoir-faire et les produits des paysans, des producteurs et des artisans français », revendiquent-elles. Avec la volonté de co-construire ce projet avec ses consommateurs, Kala a lancé une cagnotte en ligne avec l’espoir d’enregistrer 1 000 précommandes d’ici sa clôture, le 24 juillet.