Var-Matin (La Seyne / Sanary)

En surf électrique volant, être comme en apesanteur

Presque s’envoler au-dessus de la mer... C’est l’expérience étonnante, désormais proposée sur le plan d’eau de la cité des palmiers. Expérience partagée avec deux pros des sports de glisse

- PEGGY POLETTO

Charles Deleau, champion du monde de kitesurf (à gauche en surf foil tracté) et Fabien Feutrier (à droite sur un surf foil électrique) sur le plan d’eau hyérois.

Dressés au-dessus de l’eau sur une fine lame en carbone. En équilibre sur une aile portante - foil pour les spécialist­es -, fendant le plan d’eau de la cité des palmiers. Les nouveaux navigateur­s de la Grande bleue ont trouvé leur nouveau « joujou » : le surf électrique. Un surf qui avance tout seul… à condition de savoir/pouvoir rester debout. Sans vent et sans vague. Un surf (r) évolutionn­aire. Ces machines dotées d’un aileron (le fameux foil) avec un petit moteur permettent de démarrer

au plus près de l’eau, grâce simplement à une petite télécomman­de utilisée en Bluetooth. L’objectif est de se surélever au-dessus de l’eau, à près de 80 cm pour se diriger, tout en ayant la sensation de voler.

Surfer les vagues différemme­nt

Ce jour-là, nous sommes partis sur les flots, entre le port Saint-Pierre et Porqueroll­es avec Charles Deleau, multiple champion du monde de kitesurf. Des sensations, ce sportif en a

connu une flopée. Quelques frayeurs aussi. Mais avec le surf électrique, il a dû repartir à zéro. « Ce sont des sensations totalement différente­s du kite ou du funboard », explique-t-il. Comme être en apesanteur. Pour se mettre en quille, il a opté pour un échauffeme­nt avec un surf foil en version tractée. Style wake board derrière un bateau. Plus accessible financière­ment - dix fois moins cher qu’un surf électrique. Une fois dans l’élan, le champion hyérois se laisse glisser, s’amuse avec les vagues, surfe sur

la mousse blanche laissée par le semi-rigide. Avec le wake surf grimpé sur le foil, c’est une série sportive intensive qui débute. De quoi titiller les abdominaux en profondeur. Il faut surtout, avoue on-le, une sacrée maîtrise de l’engin pour évoluer en toute sécurité. À quelques mètres, Fabien Feutrier de KiteExtrem, maître ès surf électrique, prépare sa machine infernale, un petit bolide des mers en carbone capable de monter jusqu’à 45 km/h. Avec une autonomie de plusieurs heures, le surf est fin prêt pour naviguer. Pour ce passionné de sport de glisse, ce surf offre des possibilit­és incroyable­s. « En partant du port Saint-Pierre, je peux tout à fait rejoindre l’île de Porqueroll­es en moins de 20 mn, tout en respectant les règles de sécurité sur le plan d’eau ». Cette nouvelle planche volante promet de séduire un public amateur de sensations fortes.

Sur Facebook : Kitextrem

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(Photos Laurent Martinat)
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(Photo P.P.) Testé et approuvé par Confineman.

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