PSG Cavani, les adieux de l’idole
Edinson Cavani restera pour longtemps le meilleur buteur du PSG devant les superstars Ibrahimovic, Neymar ou Mbappé : faute d’annonce d’une prolongation de contrat, l’Uruguayen en a fini avec Paris, où il laissera des supporters conquis, à défaut d’un sacre européen. La fin de son aventure, précipitée par le coronavirus et l’arrêt des compétitions, n’était pas celle rêvée par ses milliers de fans. Car le chouchou à Paris, c’est Edi ! Un temps relégué derrière la recrue Mauro Icardi dans la hiérarchie des attaquants, l’Uruguayen (33 ans) a réussi l’exploit de rester le favori du public parisien.
200 buts
Dernier épisode marquant avant cette date butoir du 30 juin, son 200e but inscrit devant son public fin février contre Bordeaux (4-3) dans la ferveur la plus totale et qui l’a consacré comme le meilleur marqueur de l’histoire du club, loin devant Zlatan Ibrahimovic (156 buts). Un moment qui résonne comme une cérémonie d’adieu avant l’heure...
Divine idylle
Comment expliquer une telle idylle ? « Quand les Ultras reviennent au Parc en 2016 (après six ans d’absence, NDLR), Zlatan Ibrahimovic n’est plus là et l’homme en forme, c’est Cavani. Il y a aussi son côté simple, accessible, qui a créé une vraie communion », confie Philippe Goguet, fondateur du site Culture PSG. Pourtant, à son arrivée en 2013 contre une somme de 63,5 M€, Cavani, auréolé d’une réputation flatteuse à
Naples, doit composer avec l’ombre imposante d’Ibrahimovic, star incontestée du projet qatari.
L’AS Roma pour finir ?
Exilé sur la gauche de l’attaque pour laisser toute la lumière à Ibra, l’Uruguayen ronge son frein sans se plaindre. Sifflé pour sa maladresse technique, il finit par retourner les supporters grâce à un sacrifice défensif et un sens du but hors du commun. La naissance du ‘‘Matador’’.
Cavani « n’a jamais triché dans son investissement physique avec un don de soi mis au service du club. Avec ses cheveux longs, il représente bien l’aspect guerrier sud-américain, la fameuse grinta », analyse Philippe Goguet. De Laurent Blanc à Thomas Tuchel, tous ses entraîneurs ont loué son investissement « super professionnel ». Pour l’Uruguayen, le moment est apparemment venu de quitter le PSG. Alors que l’Atlético Madrid avait fait des pieds et des mains en janvier dernier pour l’enrôler, il semble désormais que c’est l’AS Roma qui tient la corde pour un dernier ‘‘gros contrat’’ européen.