Les tableaux de l’église Sainte-Anne ressuscités Ollières
Après presque dix ans de travaux avec des conservateurs, les Amis de l’église SainteAnne ont réussi leur pari : restaurer l’église et ses tableaux, dont certains sont classés
Un temps fermée à la fin du siècle dernier, puis rouverte mais sans entretien, l’église Sainte-Anne d’Ollière – dont les premières pierres furent posées aux alentours du Xe siècle – perdait de sa superbe au fil des années. Depuis 2011, le bureau de l’association « Les Amis de l’église Sainte Anne d’Ollières » mène la restauration des oeuvres d’art. Fin juin, les membres de l’association, en présence du maire, Arnaud Fauquet-Lemaître, son adjointe Gabrielle Fouquet, l’ancienne maire, Jeannine d’Andréa, ainsi que le père de la paroisse, Christophe Klysiak, ont réceptionné les deux derniers tableaux qui étaient encore en cours de restauration. Deux ébénistes de la société Sud de France, spécialisée dans les monuments historiques, sont venus lundi remettre les cadres restaurés à la commune. Après quelques coups de ciseaux à bois, des fixations et un trou dans le mur, les deux peintures ont retrouvé leur emplacement initial. Au total, douze oeuvres ont bénéficié d’une nouvelle beauté.
Pour inaugurer la série, c’est celui représentant Sainte-Anne, sainte patronne de la commune, qui avait profité des premiers coups de pinceaux de la part des restaurateurs. « Quand vous voyez ce qui a été fait... Les restaurateurs ont fait du travail de haut niveau, sourit Jeannine d’Andréa. L’association a suivi à merveille. C’est fabuleux. »
Ressortis des placards
La majorité était enfermée dans l’église pendant des années.
Dans des placards, figuraient quatre peintures inscrites sur les listes des monuments historiques. Une seule oeuvre est signée d’un artiste connu, celle de Pierre Parrocel, artiste de la fin du XVIIe-début XVIIIe. Les autres sont d’auteur inconnu, mais de la même époque. Il a fallu que des Olliérois passionnés par la peinture et l’histoire de leur village les ressortent pour faire ressurgir leurs secrets. Une association sous l’impulsion de Daniel et Louise Battut a vu le jour (voir par ailleurs). « Je les ai ressortis des placards. Tous étaient décrochés, sauf les grands. Je me suis fait plaisir en les accrochant. Je trouvais dommage qu’ils restent à l’intérieur, reconnaît-elle. La peinture commençait à s’écailler, j’ai dû mettre du vernis pour la fixer. »
Donner de la visibilité
Pour autant, le meilleur reste à venir pour l’église. Propriété de la commune, le nouveau maire, Arnaud Fauquet-Lemaitre, espère en faire un atout : « Il va maintenant falloir préserver l’église de l’humidité pour qu’elle reste dans un bel état. La prochaine mission est de la valoriser, lui donner la plus grande visibilité possible. Nous voulons soutenir les actions qui visent à faire découvrir la commune, l’église, les tableaux...»