La Bee academy formera des entrepreneurs apicoles
C’est un projet très prometteur pour l’observatoire. En janvier prochain, ouvrira la première session de la Bee academy. La première business school spécialisée dans la formation à l’entreprenariat apicole s’installera à Avignon, au sein de l’Isema, l’école supérieure de commerce des entrepreneurs de la naturalité. Olivier Tardy, apiculteur à l’OFA, et Antoine Lamy préparent ce projet depuis plus d’un an.
D’où est venue l’idée d’ouvrir cette business school ?
Nous voulons accompagner les candidats sur des projets d’entreprise. Transmettre les techniques apicoles évidemment, mais également leur donner des outils techniques – comptabilité, gestion, informatique… – pour qu’ils sachent valoriser leur production. Nous les accompagnerons jusqu’à la création de leur entreprise.
Pourquoi ouvrir cette formation à Avignon ?
L’Observatoire n’est pas un organisme de formation, c’est pour cela que nous avons noué un partenariat avec l’Isema, qui a cette maîtrise. Cela permettra notamment aux étudiants de trouver des financements. La formation initiale coûte euros par an. Selon leur profil, les candidats paieront entre zéro et euros.
Comment s’articulera la formation ?
Pendant six mois, les élèves auront trente-cinq heures de cours par semaine. Ensuite, ils devront effectuer un stage de trois à six mois.
Vous avez commencé à
recevoir des candidatures. Quels sont les profils des personnes intéressées ? Les candidats doivent justifier d’un bac + ou du bac avec une expérience professionnelle. La majorité de ceux qui ont déjà postulé est âgée d’environ ans et a fait des études. Beaucoup ont déjà « goûté aux abeilles », mais pas tous. Nous avons beaucoup de candidats qui sont en reconversion, dont ceux que nous appelons les « post covid », qui ont calmé leur vie professionnelle et se sont rendu compte qu’ils avaient envie d’un métier avec plus d’utilité, plus de sens. Des gens qui ont envie de se coucher en se disant qu’ils sont fiers de ce qu’ils ont fait de leur journée.
Comment seront sélectionnés les étudiants ?
Nous avons une vingtaine de places, nous allons donc effectivement devoir faire des choix. Nous avons décidé de rencontrer tous les postulants. Cela nous permettra d’évaluer la motivation, les projets. Nous ne sélectionnerons pas forcément les plus diplômés. Tout le monde est capable de devenir apiculteur. Les compétences ne sont pas inaccessibles.
Devenir apiculteur peut-il être un projet professionnel viable ?
Bien sûr. Tout le monde a l’image de l’agriculteur qui a quelques ruches dans un champ. Dans la tête de plein de gens, c’est un loisir, pas un métier. C’est faux. Aujourd’hui, les apiculteurs professionnels en vivent et en tirent généralement de bons revenus.
Vous risquez d’avoir beaucoup de candidats…
Le trop ne nous fait pas peur. On trouve toujours le moyen de s’organiser. Les gens qui postulent pour la Bee academy ont rêvé leur vie. Il faut bien leur donner une réponse.
C’est important pour vous de transmettre vos connaissances ?
L’autre soir, je posais mes ruches à Valensole (). Il y avait un magnifique coucher de soleil. Je me disais que je faisais vraiment un beau métier. L’apiculture, quand on y met le doigt, parfois on se pique un peu, mais finalement on met le bras en entier. C’est une passion et un métier qui ont du sens. Alors, évidemment, on a envie de transmettre
notre savoir. 1. Vous pouvez télécharger le dossier d’inscription sur internet : www.beeacademy.fr
‘‘
Les gens qui postulent ont rêvé leur vie. Il faut bien leur donner une réponse”