Laetitia et Laurent
Alain Vigier, conseiller municipal, a officialisé l’union de Laurent Bois, professeur de sport avec Laetitia Roche, fonctionnaire territoriale petite enfance, tous deux domiciliés à Draguignan. En cette heureuse circonstance, la rédaction de Varmatin présente tous ses voeux de bonheur aux jeunes mariés.
(Texte et photo M.F.-Z.)
Malgré son titre, Mission UNTAC 1992 n’a rien d’un livre d’espionnage (1). On n’en reste pas moins en pleine aventure. Celle vécue par l’auteur, Alexandre Zanieri, qui un beau jour de 1992 décida « de se porter volontaire pour des missions à l’étranger », sous le casque bleu de soldat de l’ONU. Un choix aux conséquences lourdes, « faire ses adieux à sa famille et ses amis ». Et quitter un temps son activité de commandant de la brigade motocycliste de la gendarmerie de Draguignan. Mais plus le temps de réfléchir, voici Alexandre Zanieri embarqué pour un pays qu’on lui a désigné d’office, le Cambodge. « En fait quand on se porte volontaire, on ne sait jamais à l’avance où l’on va », explique cet ancien marathonien. Imposée donc, cette destination va pourtant changer sa vie. « Ce pays m’a laissé des traces indélébiles, il y a eu un avant et un après Cambodge » écrit-il. D’ailleurs le retour en France, un an plus tard, ne sera pas facile, «ilm’a fallu plusieurs mois avant de reprendre pied. Tout me paraissait fade et inintéressant ».
Rencontre périlleuse
Rien d’étonnant quand on découvre au fil des pages de ce « roman vérité », ce qui arrive à Alex après avoir débarqué en avril 1992, avec soixante-dix autres gendarmes, dans ce pays exsangue ravagé par les Khmers rouges. L’auteur sera ainsi le premier à établir un contact avec une quarantaine d’entre-eux, cachés dans la jungle de Kampong Cham avec leur chef Thea Rith. But de cette rencontre à très hauts risques, le désarmement de ces groupes clandestins en échange d’une aide de la part l’ONU. Ce qui n’était pas forcément du goût des policiers de la région « ils pensaient que nous combat- trions les Khmers rouges mais notre mission était de faire en sorte de ne pas revenir sur le passé...» raconte Alexandre Zanieri. D’autres tâches comme celle d’assurer le retour des réfugiés mais aussi des dangers, parfois culinaires, rythmeront son quotidien et celui de son équipier Michel Ranglaret, tout au long « de cette mission politico-militaire forte de 20 000 hommes. La plus lourde du monde jamais mise en place par l’ONU ». Cela méritait bien d’être raconté. « J’ai écrit en 2010 tout ce qui m’était arrivé sur les conseils d’un ami qui m’a dit que ce serait le seul moyen de ne pas oublier tous ces souvenirs », confie le fringant retraité qui est retourné à maintes reprises au Cambodge, comme touriste. « J’ai revécu une seconde mission ». Mais il attendra encore dix ans avant de se décider à en faire un livre pour embarquer cette fois avec lui le lecteur, dans une aventure hors du commun (2). Il dédicacera l’ouvrage demain, à 10 h, à la librairie Lo Païs. 1. United Nation Transitionnal Authority Cambodia. 2. Publié aux éditions Baudelaire au prix de 25 euros.