SNSM : le Bailli de Suffren II fera encore une saison
La SNSM tropézienne attend toujours la livraison du nouveau canot tout temps. Retard divers à la construction et Covid aidant, ce ne sera pas avant octobre
On l’aura attendu ce Bailli de Suffren III ! Entre le combat pour obtenir son financement, le lancement de sa construction et les divers retards qui se sont accumulés, il devait enfin arriver en avril dernier. Alors que sa première date de livraison était déjà prévue pour janvier 2019. Mais c’était sans compter un dernier réaménagement de la « casquette » du bateau, pour des raisons de sécurité, qui a demandé de nouveaux dessins d’architecte. C’était aussi et surtout sans prévoir évidemment, la crise sanitaire que la planète vit depuis le mois de février dernier et qui a abouti à plus de deux mois de black-out total en France depuis, le 17 mars. Au final, le Bailli de Suffren III est encore dans son chantier naval breton, alors que l’équipage tropézien avait prévu de se le mettre en main durant ce printemps, pour être opérationnel durant la haute saison. On oublie... Car tout mis bout à bout, le bateau n’arrivera finalement pas avant le mois d’octobre prochain. Celui qu’on pourrait rebaptiser avec humour « L’Arlésienne du vieux port » ne fera donc pas la saison et c’est le bon vieux Bailli de Suffren II qui sera encore de service jusqu’à la fin de l’été. Pour cela, il a fallu faire encore un petit lifting de 30.000 euros à la vaillante embarcation. Une dépense non envisagée puisque le bateau devait cesser ses fonctions ce printemps, mais nécessaire pour son bon fonctionnement et la sécurité de tous, équipage et personnes secourues. « Avec le retard dû à la modification de la casquette, la livraison n’était déjà plus prévue avant fin juin, commente le président de la SNSM Frédérique Saveuse
euros pour le Bailli II.
« Entre-temps, poursuit le président, la crise du Covid 19 a tout bloqué et le chantier n’a rouvert il n’y a que quelques semaines, avec la moitié des employés en chômage partiel. Nous avons appris que le bateau ne serait pas là avant miseptembre au mieux. Moi, j’envisage plutôt le courant octobre. Autant être large. Donc c’est raté pour la saison et de toute façon même avec une arrivée mi-juin, nous n’aurions pas eu le temps de nous entraîner correctement avec ce nouveau canot. Il fallait donc s’assurer que le Bailli II était opérationnel pour l’été. Bien sûr, nous ne sommes pas très contents. Mais c’est un chantier familial très sérieux. Ils ne veulent pas bâcler le travail. Ce bateau est le 4e de ce type construit par eux, ils en ont un autre après. Et ils sont très reconnus dans le monde des « pilotines » (bateaux qui guident les tankers notamment, dans les ports). Reste qu’on va quand même aller les voir avant la fin du mois. » Quant au Bailli II... « Il a fallu injecter 30.000 euros d’entretien. Notamment changer des lignes d’arbres, tester les moteurs, les vitrages et en fait, tout le bateau. Bien sûr, c’est cher, mais notre première mission est que tout le monde revienne sain et sauf lorsque nous sortons. », poursuit le président, qui précise encore que le bateau devrait être près mi-juin.
Le local rénové
En attendant et pour se mettre du baume au coeur, la SNSM tropézienne a pu refaire tout l’intérieur du local de la station, sur la jetée. « Tout a été réalisé grâce à du mécénat et à la générosité des entreprises locales qui ont travaillé pour rien. C’est un bel élan de solidarité et je remercie tout le monde », conclut Frédéric Saveuse. Tout n’est pas négatif...