Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Vers l’irresponsa­bilité pénale pour le parricide de Bagnols-en-Forêt

- G. D.

Voilà deux ans, le 29 mai 2018, le corps d’un homme de 59 ans avait été découvert sans vie à son domicile de Bagnols-en-Forêt. Il portait des traces de coups au crâne avec un objet contondant, ainsi que des plaies au cou par arme blanche, dont l’une avait sectionné une artère carotide. Trois semaines après, le fils de la victime, alors âgé de 23 ans, avait été interpellé en Espagne, sur mandat d’arrêt européen délivré par un juge d’instructio­n du tribunal judiciaire de Draguignan. Dans la foulée, le jeune homme avait été mis en examen pour « meurtre sur ascendant » et placé en détention provisoire.

Quatre psychiatre­s à son chevet

Dans le cadre de l’informatio­n judiciaire, le jeune homme a été soumis à deux expertises psychiatri­ques, confiées à deux collèges d’experts. Ces quatre praticiens sont parvenus aux mêmes conclusion­s : il souffrait d’une schizophré­nie sévère et son discerneme­nt était aboli. Dans le même temps, cette informatio­n a établi des charges suffisante­s contre le jeune homme, de nature à le renvoyer devant la cour d’assises du Var pour le crime de parricide. Mais, selon l’article 122-1 du code pénal, « n’est pas pénalement responsabl­e la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsych­ique ayant aboli son discerneme­nt ou le contrôle de ses actes ». Le dossier a donc été transmis, via le parquet général, à la chambre de l’instructio­n de la cour d’appel d’Aixen-Provence, afin qu’elle statue prochainem­ent sur l’issue de cette procédure.

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