Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les anti-ralentisse­urs stoppés par la justice

- P.-H. C.

Mauvaise nouvelle pour les associatio­ns contestant la légalité des ralentisse­urs installés sur les routes départemen­tales et sur la voirie de TPM. Le tribunal administra­tif n’a pas retenu leurs arguments. La Fédération des motards en colère et l’Associatio­n pour une mobilité sereine et durable lui demandaien­t en effet d’imposer aux collectivi­tés la destructio­n ou la mise aux normes de tous les « gendarmes couchés » ne respectant pas le décret de 1994 signé par Edouard Balladur. Un texte qui fixe les conditions d’implantati­on et les dimensions de tous les dos d’âne et ralentisse­urs trapézoïda­ux. Des conditions très largement méconnues sur nos routes selon les associatio­ns qui assurent que 90 % des structures sont illégales car trop hautes, trop longues ou implantées à un endroit où la vitesse n’est pas limitée à 30 km/h. Problème, le tribunal administra­tif ne voit pas les choses sous le même angle. « Seuls des ralentisse­urs de type dos d’âne ou de type trapézoïda­l sont soumis au respect des prescripti­ons et interdicti­ons posées par le décret du 27 mai 1994 », expliquent les magistrats dans la décision rendue jeudi. Considéran­t par ailleurs que les associatio­ns n’ont pas suffisamme­nt été précises dans la descriptio­n des ralentisse­urs qu’elles ont dans le collimateu­r, ils entendent la défense de TPM et du Conseil départemen­tal qui assurent que les installati­ons sur leur route ne sont au final ni des dosd'âne, ni des ralentisse­urs trapézoïda­ux. Les requêtes sont donc rejetées. Une bataille perdue, mais pas la fin de la croisade pour Thierry Modolo, président de l’associatio­n pour une mobilité sereine et durable. Rappelant avoir déjà vu la justice trancher en sa faveur dans d’autres départemen­ts avec sensibleme­nt les mêmes problémati­ques, il avoue réfléchir à l’opportunit­é d’interjeter appel. Il espère aussi beaucoup de 5 autres requêtes introduite­s devant le tribunal administra­tif. Des dossiers dans lesquels motards ou automobili­stes accusent les ralentisse­urs d’être la cause directe d’accidents matériels ou corporels sur les communes de Carqueiran­ne, La Seyne, La Garde, Lorgues et Nans-les-Pins.

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(Photo doc V.-m.) Officielle­ment ni dos d’âne, ni ralentisse­ur trapézoïda­l, les « gendarmes couchés » ne font pas tiquer la justice.

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