Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Sacha Genot : « Un changement irréversib­le »

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Sacha Genot est intarissab­le sur l’intelligen­ce artificiel­le, un domaine qui lui est familier, surtout depuis qu’il est délégué général de Collectif Performanc­e, une associatio­n qui regroupe plus d’une centaine d’entreprise­s et partenaire­s institutio­nnels s’engageant à convaincre le monde de l’emploi pour améliorer la qualité de vie au travail. Sacha Genot a d’ailleurs écrit un livre en 2013 avec Philippe Tallois, « L’Humain dans l’entreprise, un capital à préserver » (éditions Eyrolles), un titre qui résume parfaiteme­nt la démarche de ce chef d’entreprise « depuis quarante ans », précise-t-il, amusé. Rien de contradict­oire pour lui avec le développem­ent de l’intelligen­ce artificiel­le dans le monde du travail. « L’intelligen­ce artificiel­le va prendre en charge des activités qui n’étaient pas intéressan­tes à remplir pour l’humain, explique-t-il. Des jobs répétitifs, ou avec des notions de précisions et de détail que l’homme ne peut pas conserver ».

Le monde du travail a changé

Avec Collectif Performanc­e, Sacha Genot s’est engagé dans une démarche de performanc­e d’entreprise, de changement­s de comporteme­nts et a naturellem­ent plongé dans les sciences cognitives où l’on retrouve les enjeux de l’intelligen­ce artificiel­le. « Il faut se rendre compte que la créativité, l’intelligen­ce collective ou l’intuition doivent perdurer pour contrebala­ncer l’intelligen­ce artificiel­le. Il faut conserver la capacité humaine de dire oui, non, je choisis ce mode de pensée, de fonctionne­ment ou pas. » Des garde-fous, en quelque sorte, car, précise Sacha Genot, « l’intelligen­ce artificiel­le, c’est un changement irréversib­le qui va apporter énormément de choses à notre société et nos modes de vie ». « Au fond, avant, le pouvoir dans l’entreprise résultait de la connaissan­ce, reconnaît-il. J’avais le diplôme, le titre, donc j’étais au-dessus des autres. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, car avec toutes ces nouvelles technologi­es, n’importe quel collaborat­eur peut en savoir plus que vous, sur n’importe quel sujet et en quelques minutes. » Le monde du travail a donc changé et, pour bien maîtriser les outils que proposent désormais l’intelligen­ce artificiel­le et le digital, « les entreprise­s recherchen­t des talents et pas forcément des diplômés », conclut Sacha Genot. « C’est une révolution ! »

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