Un recours en annulation des élections déposé
La trêve observée lors de l’installation du nouveau conseil municipal (voir notre édition d’hier) a été de courte durée. Les élus d’opposition réunis autour de Marc Bayle et soutenus par
(1) « Bandol Ambitions » ont annoncé hier avoir déposé un recours en annulation du scrutin du 28 juin dernier. Un recours « motivé par plusieurs moyens », explique Gérard Mino, dont deux principaux.
« Suggestions calomnieuses »
Tout d’abord « les allégations diffamatoires de l’un des candidats disqualifiés visant M. Bayle » pendant la campagne du second tour. « Relayées et commentées de façon récurrente par le maire sortant, elles ont nécessairement sensibilisé l’électorat indécis, avec un impact assez fort en évoquant de la corruption ! Ces suggestions calomnieuses ont d’ailleurs été reprises par le maire sortant dans sa profession de foi, ce qui est tout de même inédit », précise Gérard Mino. Le deuxième moyen sur lequel insiste le nouvel élu d’opposition vise les opérations de vote par procuration, particulièrement élevées selon lui. « Notre vérification en préfecture rend le comptage donné par M. Joseph des plus discutables. Nous avons relevé que 414 procurations avaient été enregistrées, dont 353 ont été utilisées, et non pas 254 » comme le prétend le maire sur les réseaux sociaux.
Des pressions sur certains anciens ?
Et, au-delà de leur nombre, les conditions dans lesquelles ces procurations ont été délivrées ont appelé l’attention de l’équipe « Bandol Ambitions ». «Des témoignages spontanés nous sont parvenus – dont un, préalable au vote, adressé également au cabinet du maire –, provenant de familles nous faisant part de leur réprobation au regard des contraintes auxquelles certains de nos anciens auraient été soumis », poursuit Gérard Mino. Selon lui, « tout cela participe évidemment de l’altération de la sincérité du scrutin, s’ajoutant aux attaques personnelles dont plusieurs d’entre nous ont été l’objet durant plusieurs semaines et provenant de colistiers de M. Joseph ». Cinq ans après l’annulation des élections de 2014 – pour cause de démission de plus d’un tiers des élus à l’époque – c’est cette fois-ci au tribunal que se jouera le “troisième tour” des élections de 2020. 1. Martine Henriot, Gérard Mino, Floriane Cercio, Philippe Lefevre, Frédérique Connat, Philippe Leclercq.