Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Alain Decanis s’empare de l’écharpe de maire

Vainqueur au second tour avec 47,48 % des suffrages, Alain Decanis a été élu maire de par le conseil municipal. Une première pour l’opposant au camp Lanfranchi

- ALEXANDRE REYNAUD

La fin d’une époque. Après de longues années au coeur de la politique locale, le maire sortant Horace Lafranchi a laissé son écharpe au profit d’Alain Decanis, vendredi soir, à la salle polyvalent­e. L’ancien président du Départemen­t a ouvert le conseil municipal d’installati­on comme le veut la tradition. Quelques mots brefs pour souhaiter « bonne route »àla commune, avant de quitter la salle à pas de velours. Sans que l’auditoire ne réagisse. Doyen de la liste lauréate (1), Pascal Simonetti a pris le relais, lançant l’élection du maire par le conseil municipal. Au terme des votes, Alain Decanis a été élu. Le vote se découpant en vingt-cinq voix « pour », six votes « nuls » et deux « blancs ». Suite aux résultats, Pascal Simonetti a transmis l’écharpe et prononcé quelques mots chaleureux à destinatio­n du nouveau maire. Une déclaratio­n provoquant une nouvelle slave d’applaudiss­ements de la part du public acquis à sa cause. Après un bref discours, Alain Decanis a souhaité que cette mandature soit « placée sous le signe de la solidarité et de la participat­ion citoyenne ». Le nouveau maire a demandé une minute de silence en la mémoire des anciens maires Émile Olivier (1993-1995) et Alain Pénal (2008-2014), aujourd’hui disparus. Pour les six ans à venir, Alain Decanis sera entouré de neuf adjoints.

Eux aussi, membres de la liste « Notre seul parti c’est Saint-Maximin », élus avec les mêmes suffrages. L’opposition a prononcé quelques mots en conclusion. Vesselina Garello a précisé sa position en la qualifiant d’« opposition constructi­ve ». Tandis que Christine Lanfranchi-Dorgal a encouragé le nouvel élu : « Quand une équipe municipale réussit c’est la ville qui réussit. »

Quels sont vos sentiments après avoir été élu maire ?

C’est une grande émotion. J’en suis à ma quatrième cérémonie. J’ai été élu en  avec Lucien Ginot puis j’ai perdu deux élections consécutiv­es. C’est toujours un moment particulie­r quand on porte l’écharpe à l’issue d’une campagne. Après douze ans dans l’opposition, c’est une récompense. Je sais ce qui m’attend. La période sera peut-être plus difficile que prévu avec la crise.

Quelles seront vos premières mesures ?

(Il grimace.) Les premières décisions que je prendrai seront lundi par rapport à la fête de

Saint-Maximin pour le  juillet, l’ouverture de la piscine... pour être en conformité avec ce que le préfet va nous indiquer. Ensuite, dans quelques semaines nous voulons mettre en place tout ce qui va permettre aux citoyens saint-maximinois de s’investir dans la vie publique : le conseil local de protection de l’environnem­ent, un conseil économique et social local, l’office municipal des sports et un conseil des quartiers. Ces quatre structures permettron­t aux citoyens de venir travailler avec nous.

Comment imaginez-vous le mandat - ? Quels sont les grands enjeux pour la commune ?

Je l’aborde de façon sereine. L’enjeu est de réconcilie­r l’ensemble des Saint-Maximinois quelle que soit leur sensibilit­é politique. On a trop souffert d’être marginalis­é dans l’opposition. Ce n’est pas aujourd’hui le moment de prendre une revanche. Mais au contraire, d’associer tout le monde à la vie de la cité. Que tout le monde tire dans le même sens pour redynamise­r la commune. Il faudra y associer toutes les forces vives de Saint-Maximin. 1. Alain Decanis (47,48 %) ; Christine Lanfranchi­Dorgal (36,97 %) ; Vesselina Garello (15,54 %).

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(Photos Hélène Dos Santos, doc V.-m.) Après trois mandats d’élu sans être maire, Alain Decanis a décroché l’écharpe tricolore de maire.
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