Boudoube a déjà dû se justifier
À peine élu maire, une troisième fois, Paul Boudoube a déjà dû faire face à l’opposition, hier
«Ce n’est pas Marseille ici », rigole un membre de l’assistance en se penchant vers sa voisine, lors du comptage des voix des élus de Puget-surArgens. Si la cité phocéenne a connu une matinée pleine de suspens, ce n’était pas le cas de la cité varoise hier matin. Tandis que Franck Giletti (RN) et les cinq membres de son groupe Avec vous le Puget de demain se sont abstenus et n’ont pas pris part au vote, Paul Boudoube (DVD) a été élu à la majorité avec 23 voix, sur les 24 suffrages exprimés. Il y a eu une abstention.
« Remerciements et fierté »
C’est sous les applaudissements d’un public masqué – voire avec une visière sur le front pour les plus précautionneux – d’une centaine adjoint adjointe de personnes que le maire s’est installé pour un nouveau mandat. Si un rictus marquait son visage à chaque énonciation de son nom durant le dépouillement, c’est par un discours laconique de « remerciements et de fierté » qu’il a pris la parole dans un premier temps. Presque plus heureux de se féliciter d’avoir reçu une nouvelle écharpe tricolore pour ce mandat, après que « l’ancienne ait fait son temps » – douze ans.
L’opposition tique sur les finances
L’ambiance s’est néanmoins tendue lors de la lecture des délibérations. Dans l’opposition, Alain Barkate (Tous Pugétois, DVC) et Jean Brial (Stéphane Morfea 2020, DVC) en tête, se sont d’abord étonnés de voir passer de 15 (en 2014) à 28 le nombre d’attributions adjoint de délégations au maire. Pointant du doigt, notamment, celle portant le numéro 20 : « Réaliser des lignes de trésorerie sur la base d’un montant maximum de 1 500 000 euros ». Autrement dit, ne pas faire voter ces dépenses par le conseil municipal. Tandis que par la même occasion, Paul Boudoube a tenu à souligner ses efforts financiers concernant ses frais de mandat et de représentation. Face aux multiples demande de questions de l’opposition, la majorité n’a pas souhaité y répondre car « il ne s’agissait pas d’un conseil municipal mais d’installation ». Nul doute que la date du 10 juillet (8 h 30), date du premier ‘‘vrai’’ conseil municipal de cette mandature, a été cochée.