Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Spartacus, l’esclave révolté

- ALAIN MAESTRACCI

Arte diffuse ce soir un classique du cinéma : Spartacus de Stanley Kubrick. Un long film de 3h 18 qui va donc vous occuper toute la soirée. Ce péplum américain est inspiré d’une révolte d’esclaves dans l’Antiquité qui avaient, à leur tête, Spartacus, un esclave donc qui va devenir gladiateur. Kubrick a bénéficié d’un casting de choix pour ce film sorti en 1960. C’est Kirk Douglas qui interprète le rôle de Spartacus. Il s’oppose à Marcus Licinius Crassus, un général romain incarné par Laurence Olivier.

Peter Ustinov, qui est un marchand d’esclaves, va décrocher l’année suivante l’Oscar du meilleur second rôle. La distributi­on est complétée par John Gavin (Jules César), Jean Simmons (Varinia), Charles Laughton (Sempronius Gracchus) et Tony Curtis (Antoninus). Ça fait quand même du monde ! Kirk Douglas était le producteur de ce péplum et c’est lui qui avait choisi et même imposé Stanley Kubrick à la réalisatio­n. Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble trois ans plus tôt pour Les sentiers de la gloire. Mais pour Spartacus, les choses se sont un peu envenimées. C’est d’ailleurs à la suite de ces désaccords que Kubrick exigera systématiq­uement le final cut pour tous les films qu’il réalisera ensuite. Kubrick dont il est inutile de rappeler la qualité des oeuvres était un perfection­niste. Pour celui-ci, il aurait même fait tourner soixante-dix fois la même scène dans laquelle participan­t plus de cinq mille figurants ! On comprend que le producteur se soit un peu agacé : tout cela coûte cher ! Mais le résultat c’est quand même un film inoubliabl­e. Il a certes coûté 13 millions de dollars mais il en a rapporté au moins 60 ! Ce soir, après le film, vous pourrez voir le documentai­re Zsa Zsa Gabor, star du glamour de Hollywood de Nicola Graef et Heike Dickebohm.

Spartacus,

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