À Lyon, l’écologiste Doucet tourne la page Collomb dans l’apaisement
Grégory Doucet est devenu, hier, le premier écologiste à diriger la mairie de Lyon, entérinant le départ d’un Gérard Collomb beau joueur malgré une cuisante défaite aux municipales, qui a sonné le glas de près de 20 ans de pouvoir dans la capitale des Gaules. « Je ne ménagerai ni mon énergie ni ma détermination pour être digne de la confiance qui m’est ainsi accordée », a promis Grégory Doucet, cadre humanitaire de 46 ans, seul candidat déclaré lors d’un conseil réuni exceptionnellement à huis clos - Covid-19 oblige - sous les dorures d’un vaste salon de l’Hôtel de ville.
« Nous allons construire »
« Nous ne sommes pas là pour détruire mais pour construire », a voulu rassurer le nouveau maire, élu comme attendu avec 51 voix sur 73. « Nous pensons que la ville peut devenir inspirante, qu’elle peut briller par son exemplarité et un engagement précurseur dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique ». À l’ouverture des débats, Gérard Collomb a précisé que la préfecture avait jugé qu’il n’y avait pas lieu de reporter le conseil. Mais par respect des consignes sanitaires, le sortant n’a pas passé l’écharpe à son successeur. Il lui a simplement remise. Digne dans sa dernière sortie comme édile malgré sa lourde défaite du 28 juin, le maire sortant a adressé d’emblée aux élus écologistes ses « plus vives félicitations ». « Même si la participation a été extrêmement faible, votre victoire est large et sans discussion, et témoigne des inquiétudes de nos concitoyens et des plus jeunes » sur l’avenir de la planète, a-t-il estimé.
Bernard à la tête de la Métropole
C’est un autre écologiste, Bruno Bernard, qui a été largement élu président de la puissante métropole jeudi, donnant désormais toute latitude aux Verts pour conduire les affaires de l’agglomération.