Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Deux aquarelles de George Sand aux enchères

Le 8 juillet, deux toiles de la célèbre écrivaine passeront sous le marteau à Monaco

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Elle est connue pour ses romans. Peu le savent, mais George Sand pratiquait également le dessin. Le 8 juillet, deux de ses aquarelles « dendrites » sont proposées à la vente par Hermitage Fine Art Auction à l’Hôtel Métropole à Monaco. Estimées entre 3 500 et 4 000 € la paire, ces toiles sur bristol datent de 1876 et dévoilent des paysages sur fond de montagnes. Dès son plus jeune âge, George Sand s’est vue enseigner le dessin pour le pratiquer ensuite toute sa vie. En 1831, elle reprend même des cours auprès du peintre Jules Decaudin pour affermir sa technique mais aussi s’initier à l’aquarelle et probableme­nt à la peinture à l’huile. Elle tire d’ailleurs de cette activité une grande part de ses revenus entre le moment de sa séparation avec son mari (1830) et son premier succès littéraire (1832) en ornant des petits bibelots, des tabatières ou des boîtes à gants. La romancière réalise principale­ment des portraits et des paysages et emploie toutes sortes de techniques. A partir de 1860, elle créée même sa propre technique, la « dendrite », qu’elle appelle aussi « aquarelle à l’écrasage ». Cette passionnée de minéralogi­e dépose ainsi de l’aquarelle sur une feuille, applique puis ôte une seconde feuille. Le résultat rappelle la beauté des pierres brisées, notamment celles renfermant des feuillages fossiles ou dendrites. George Sand utilisera ensuite ce procédé jusqu’à la fin de sa vie dans ses oeuvres… Organisée sur deux jours, les 7 et 8 juillet, la vacation présente également de nombreux lots prestigieu­x autour de l’art russe, de manuscrits et d’oeuvres d’art. Parmi les pièces phares figurent un tableau du franco-japonais Tsuguharu Foujita (886-1968), « Fillette à l’oiseau », datant de 1921 et évalué entre 200 000 et 250 000 € ; ou encore, une toile de Maurice Utrillo (1883-1955), fils de la célèbre artiste-peintre Suzanne Valadon et connu pour ses paysages montmartro­is. Intitulée « La Butte Pinson à Montmagny », sa peinture réalisée vers 1905-1908 est estimée entre 120 000 et 140 000 €. Les amateurs appréciero­nt aussi une vaste sélection de manuscrits et d’autographe­s de personnage­s célèbres -Cocteau, Tolkien, Garibaldi, Ferdinand II d’Aragon, etc-, un exemplaire origine de la Fille Afghane aux yeux verts, célébrissi­me cliché de Steve McCurry, ou bien un costume du designer Michael Larionov conçu en 1921 pour le ballet « Chout » de Diaghilev… Autant de lots, près de 1000 en tout, qui devraient combler les collection­neurs.

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