Mais qui est Michèle Rubirola « la bonne maire » de Marseille ?
À 63 ans, la militante altermondialiste, féministe, écologiste et maman de trois enfants propulse la cité phocéenne dans un autre monde. Une alternance à tous les étages
Ce n’est ni une page qui se tourne, ni un chapitre qui se termine. C’est un tome qu’on ferme et qu’on range dans la bibliothèque au rayon « histoire ». L’élection de Michèle Rubirola clôt l’ère Gaudin (lire cidessous) et en ouvre une inédite. Car non seulement Michèle Rubirola est la première femme à siéger dans le fauteuil du maire de la deuxième ville de France, non seulement elle rend la cité phocéenne à la gauche (qui l’a dirigée de 1953 à 1995) après 25 ans de règne à droite, mais elle entend imposer sa marque.
Licenciée à l’OM
Petite-fille d’immigrés venus d’Italie et d’Espagne, née le 28 juillet 1956 à Marseille, elle est la fille d’un militant communiste du quartier du Rouet. Fan de sport et bien sûr de foot, elle intègre même la première équipe mixte de l’OM avant de tenter de se lancer dans le basket. Elle suivra sa scolarité au lycée Montgrand jusqu’à son bac, en 1973, avant d’entamer de longues et brillantes études de médecine (à l’instar de son prédécesseur Robert Vigouroux, entre 1986 et 1995, neurochirurgien).
Autre monde
Très vite, la jeune fille s’intéresse aux mouvements altermondialistes et écologistes. Féministe et antimilitariste, elle rejoint le plateau du Larzac dans les années 1970 et se bat pour la libéralisation de l’avortement et la contraception. En 2002, elle rejoint Les Verts et en 2008, elle est élue conseillère dans le deuxième secteur. Candidate aux élections législatives de 2007 puis de 2012, avec Les Verts puis avec EELV, elle est battue. Mais hier, cette maman de trois enfants a fait plier le destin. Et fait basculer la mairie de Marseille dans un nouveau monde.