Une seconde vie pour les engins de pêche
Perdus pour la pêche, les « filets fantômes » continuent malheureusement de prendre des poissons au piège. Quand ce ne sont pas d’autres espèces, comme les tortues marines. C’est pour cette raison qu’il est important de les retirer du milieu naturel. Mais qu’en faire une fois remontés à la surface ? Depuis quelques années déjà, l’association ReSeaclons travaille à la construction d’une filière de valorisation des vieux filets de pêche et, de façon plus générale, des déchets plastiques récupérés en mer ou sur le rivage. Un projet auquel participent les pêcheurs artisanaux, conscients qu’il faut protéger l’environnement et la ressource.
Des surfs en matériaux recyclés
Si, pour intéresser les recycleurs, il faut des tonnages de déchets plastiques conséquents – « pour moins de tonnes, un recycleur ne se dérange pas », affirme Marie-Laure Barois-Bougier, cofondatrice de
ReSeaclons –, des premières expériences de recyclage des filets de pêche ont déjà vu le jour. Notamment en Italie. Le fil textile obtenu a été utilisé dans le tissage de vêtements ou encore l’impression D. Ainsi, dans le département de l’Hérault, la start-up Yuyo imprime ses planches de surf en D. Des débuts prometteurs qui en appellent d’autres. Marie-Laure Barois-Bougier y croit : « Tout ce qui est issu de la mer ou de la pêche a une valeur émotionnelle. Les grandes marques sont demandeuses de cette histoire. D’où l’importance de mettre en place une traçabilité des déchets marins. »