Edouard Friedler, chantre de la démocratie participative
Le nouveau maire du Beausset, après son émouvante élection par le conseil municipal samedi matin, a invité tous les élus à « se réunir pour travailler ensemble dans l’intérêt du village »
Il n’est pas habituel d’entendre des éclats de rire lors d’un conseil municipal. Ce fut le cas lors de celui d’installation des nouveaux élus beaussetans, samedi matin. Edouard Friedler, qui a accédé à la fonction de maire après six années actives sur les bancs de l’opposition, a en effet amusé l’assemblée avec ses difficultés à revêtir correctement son écharpe. Seul candidat, à l’issue du scrutin à bulletin secret il a recueilli vingt-six voix sur vingt-neuf (trois votes blancs). Soit deux de plus que le nombre d’élus du groupe majoritaire, provenant donc de ses adversaires d’hier. Et c’est justement aux élus d’opposition qu’Edouard Friedler s’est adressé dans sa première intervention de maire : « J’appelle tous les conseillers municipaux à se réunir pour travailler avec efficacité pour Le Beausset. Nous avons besoin que règne un esprit de confiance. » Et, pour « montrer sa volonté », il a d’ores et déjà annoncé quelques règles. «La première, c’est un détail, mais que j’ai mal vécu lorsque j’étais élu minoritaire : être prévenu au dernier moment des dates des conseils municipaux. Je prends donc l’engagement de vous avertir le plus tôt possible et de vous remettre tous les documents nécessaires. » Edouard Friedler a également indiqué qu’il proposera à tous les groupes de participer aux commissions.
Communication accessible à tous
Au niveau de la communication, le nouveau maire a par ailleurs assuré à ses anciens concurrents qu’ils disposeront des outils municipaux : « Dans Le Beausset Mag, vous pourrez vous exprimer, vous ne serez pas réduits à un quart de page écrit en 11 sur fond violet foncé ! Et le site de la ville ne vous sera pas fermé. Tout sera finalisé dans le règlement intérieur. C’est ma manière de vous convier à travailler ensemble dans l’intérêt du Beausset. » La dernière étape de ce conseil d’installation fut une séquence-émotion. En appelant un à un ses adjoints, du huitième au premier, pour leur remettre leur écharpe tricolore, Edouard Friedler a adressé un mot bienveillant à chacun d’entre eux, tout en dévoilant leurs délégations (voir ci-dessous). Et sa voix s’est même étranglée au moment d’accueillir Danielle Serres, « celle qui m’a accompagnée, l’architecte de nos propositions de démocratie participative » ; et qui se consacrera à les mettre en oeuvre en tant que première adjointe. On était passé des rires aux larmes... de joie.