Édouard Philippe reprend ses fonctions au Havre
Après une parenthèse de trois ans à Matignon, Édouard Philippe a retrouvé officiellement hier son fauteuil de maire du Havre, qu’il avait déjà occupé de 2010 à 2017. Sans surprise, l’ancien Premier ministre a obtenu 47 voix, contre 12 à son adversaire du second tour, le communiste Jean-Paul Lecoq. « Le fait d’être maire, c’est avoir la chance d’exercer le plus beau mandat que la République puisse offrir », a affirmé l’ancien occupant de Matignon, qui a régulièrement réaffirmé ces dernières années son attachement à ce mandat. « Ma conviction profonde, c’est qu’on va faire du mieux qu’on peut. C’est ce que je nous souhaite et c’est déjà beaucoup », a-t-il dit, devant une salle du conseil pleine à craquer. Parmi le public figurait le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, luimême réélu maire de Tourcoing le 23 mai dernier. Enfin, cette première séance a été marquée par de nombreux hommages. Suspendant quelques secondes son intervention sous le coup de l’émotion, Édouard Philippe a notamment salué la mémoire de son ancien directeur de cabinet, Michel Sironneau, décédé d’une crise cardiaque en 2019. Enfin, il a remercié Antoine Rufenacht, maire du Havre pendant 15 ans, auquel il avait succédé en 2010, affirmant éprouver « une émotion encore un peu plus grande qu’en 2001 », lorsqu’il était devenu pour la première fois conseiller municipal.
« Au boulot ! »
Longuement applaudi, dans la salle du conseil comme à l’extérieur où la séance a été suivie sur un écran géant dans le hall de l’hôtel de ville, le nouveau maire a lancé à sa nouvelle équipe : «Jevous dis collectivement “Au boulot !” », avant de lever la séance d’installation du conseil municipal. Édouard Philippe s’est ensuite rendu au monument aux morts, où il a déposé une gerbe et salué les anciens combattants, avant un bain de foule bon enfant au cours duquel le nouveau maire, suivi par une nuée de caméras, est apparu souriant et heureux. Il s’est prêté de bonne grâce aux demandes des habitants lui réclamant un selfie, et, s’arrêtant souvent, il a mis du temps avant de regagner l’hôtel de ville où il devait rencontrer nos confrères de Paris-Normandie. En le voyant passer, une habitante s’est exclamée : « Oh, il a l’air fatigué, notre Doudou ! »