Mégara a encore grandi d’une taille durant la crise Durant le confinement, la société toulonnaise, à l’origine du site de ventes en ligne Berceau Magique, a vu doubler ses ventes. Elle a dû recruter et porte déjà de nouveaux projets nés de la crise
On le sait maintenant avec certitude. Le e-commerce a cartonné durant le confinement. Les ventes en ligne ont explosé. Chez Mégara à Toulon, la société à l’origine du site Berceau Magique, les ventes de vêtements et accessoires pour bébés ont connu un pic en avril, soit plus de 80 % du chiffre d’affaires. « C’est conséquent, reconnaît sa dirigeante Charlotte Gaillard. C’est un pic que nous connaissons habituellement à la période de Noël et cela, même si, avant le confinement, nous nous attendions à une hausse du chiffre d’affaires cette année. Nous n’avions pas anticipé cette vague. »
Dix embauches pour répondre à la vague
Cette hausse d’activité soudaine a même précipité l’embauche d’une dizaine de personnes pendant la crise. L’entreprise manquant de bras dans les services achats, relation clients et préparation des commandes. « Ce sont essentiellement des personnes qui étaient sans emploi, précise la dirigeante. Nous avons fait appel à de l’intérim et des CDD pour compléter. Nous étions 40 avant le confinement et nous avons dépassé la cinquantaine de salariés maintenant. » Comme tous les chefs d’entreprise, Charlotte Gaillard a tendu le dos aux premiers jours du confinement. « C’est une période qui n’a pas été calme pour nous. Avec 25 salariés en télétravail et 15 au bureau, il a fallu s’organiser. J’avais commandé des masques en Chine et nos locaux sont heureusement spacieux. Nous avons pu gérer la distanciation mais nous avons tout fait en urgence. Il y a eu beaucoup
Tous les services de l’entreprise ont été pris d’assaut durant le confinement. Les commandes ont doublé. La moitié étant consacrée aux cadeaux de famille.
de pression d’un coup. Notre niveau de commandes a doublé. Nous nous sommes mis à travailler le samedi. Ça nécessitait de revoir toute l’organisation, d’élargir les horaires,
plus longs. Nous travaillons avec 300 fournisseurs. Il a donc fallu savoir s’ils étaient ouverts ou pas. Certains étaient complètement dépassés. Il y a des transporteurs qui ont complètement perdu pied à un moment. C’était le chaos. » Mais comment expliquer une telle hausse des ventes ? « dans les maternités étaient interdites, tout le monde s’est envoyé des cadeaux pour garder le lien. Les gens ont passé aussi plus de temps chez eux. Les ventes de déco ont explosé. Encore aujourd’hui, le déconfinement n’a pas changé la donne. Les femmes enceintes et jeunes parents ne sortent pas vraiment. Ils ont gardé des habitudes et préfèrent rester protégés. Du coup, nous avons encore un très haut niveau de trafic que nous espérons conserver jusqu’à la fin de l’année. »
« Le e-commerce est rentré dans les habitudes »
Alors que de très gros sites ont fermé ailleurs en France, la PME