Priorité à la sécurité des hommes et à la rapidité d’action
Pas question de mettre les hommes endanger lors d’une intervention. C’est la priorité du directeur du SDIS 83, lequel a entrepris la modernisation du matériel comme la protection des vêtements et l’équipement des camions avec des dispositifs spécifiques, grâce à une subvention exceptionnelle de 2 M€ par an pendant trois ans du conseil départemental, qui s’ajoute au budget annuel du service (49 M€). Le service peut s’appuyer sur les moyens de l’État : Quatre avions Dash (10 000 litres) 12 canadairs (6 000 litres) et trois hélicoptères bombardiers d’eau. S’y ajoutent le Dragon 83 pour le commandement, le guet aérien armé les jours à risque. Le pélicandrome de la base aéronavale d’Hyères permet d’accueillir les Dash, qui font le plein en kérosène et en produit retardant. « C’est essentiel pour la protection de la région. Leur présence à Hyères [au lieu de Nîmes où ils sont stationnés, Ndlr.] permet de gagner 20 à 25 minutes » ont souligné Françoise Dumont et François de Canson. Plus de 1 100 sapeurs-pompiers au quotidien.
% des effectifs sont des pompiers volontaires
Outre les moyens du Département et des CCFF, le SDIS 83 loue pour 1,5 M€ quatre hélicoptères bombardiers d’eau (1 100 à 1 200 litres), dont le rôle est essentiel dans la stratégie de lutte rapide et massive. « Sur un feu naissant, ils interviennent vite, en attendant l’arrivée des moyens de l’État ». Et ils soutiennent le combat des hommes au sol, tout particulièrement sur les terrains difficiles d’accès. Chaque jour, le service peut mobiliser pour ses différentes missions 21 groupes d’intervention feux de forêt, 7 groupes de protection des interfaces (habitat forêt), 7 postes de commandement de colonne et 2 de site, 5 tours de guet, 24 caméras réparties sur 14 sites, 76 centres renforcés pour la saison, 5 salles opérationnelles, soit plus de 1 100 sapeurs-pompiers sur un effectif de 5 000. 80 % sont des volontaires, dont une partie est issue des quinze écoles de jeunes sapeurs-pompiers réparties sur le territoire. « Je suis inquiet ,arelevé le colonel Grohin. Les entreprises ont été fermées pendant la crise sanitaire et les volontaires commencent à avoir des difficultés pour se libérer. »