L’été toulonnais sera studieux
Laurent Puigségur a rencontré pour la première fois l’ensemble de son effectif, hier. Le nouveau coach du TSCV a évoqué son projet sportif et le calendrier estival, forcément chargé
Il régnait comme une atmosphère de rentrée scolaire hier matin au palais des sports de Toulon. Retrouvailles entre copines, nouvelles têtes, repas en commun et... un nouveau professeur principal en la personne de Laurent Puigségur. Le successeur de Sandor Rac, qui a mis à profit le confinement pour disséquer le jeu toulonnais, a présenté à ses joueuses et aux membres du staff les grandes lignes de son projet. Il en partage ici la teneur. Entre excitation et prudence.
Vous avez rencontré pour la première fois l’ensemble de l’équipe. Quel discours avezvous tenu aux joueuses ?
J’ai, en gros, défini les limites du cadre sportif. Ce à quoi j’aimerais qu’on tende. Et pour cela, je compte utiliser toutes les forces vives du groupe. Il y a vingt filles à utiliser de la meilleure des manières. Aujourd’hui, dans le handball moderne, aucune joueuse ne peut être performante pendant minutes. Donc, dans cette optique, les filles du centre de formation auront un rôle à jouer.
Un nouveau coach, de nouvelles joueuses... Que peut-on espérer de la saison à venir ?
Il est encore trop tôt pour vous répondre. Oui, nous avons de l’ambition, mais je suis venu à Toulon/Saint-Cyr pour construire sur du moyen terme. Donnezmoi un peu de temps. Le but, à terme, est de retrouver la coupe d’Europe. Et donc de terminer dans les cinq. Devant, à mon sens, Metz, Brest et Nantes sont intouchables. Nous faisons partie d’un gros ventre mou de huit à neuf clubs. Ça se jouera à pas grand-chose. Il faudra être rigoureux et discipliné. Et ne pas regarder tout le temps le classement. Ça peut être anxiogène. On prendra les matches les uns après les autres, en donnant le maximum et en essayant de procurer du plaisir aux spectateurs. Les deux sont compatibles, je pense.
Vous avez effectué un recrutement basé sur la jeunesse. C’était voulu ?
J’ai choisi des joueuses jeunes et à fort potentiel, comme Camille Mandret ou Anna Wierzba. J’ai eu la chance d’avoir pu faire le recrutement, de prendre les filles que je voulais. Oui, certaines sont jeunes, mais je pense que l’équipe est équilibrée et homogène. À moi désormais de faire monter la mayonnaise.
Quel sera le plus gros chantier au niveau collectif selon vous ?
Avec le départ de Laurène (Catani) ,ilest certain que nous allons avoir besoin de temps pour mettre en place notre jeu d’attaque. Je pense que l’équipe sera assez vite performante sur l’aspect défensif et le jeu de transition. Mais sur attaque placée, le poids de Laurène était tel qu’il faudra une période de transition. Nous allons travailler fort là-dessus.
Justement, quel va être le programme dans les semaines à venir ?
Du travail, du travail et encore du travail (rires) ! Nous allons commencer dès demain (aujourd’hui) par des tests, puis il y aura ensuite beaucoup de foncier.
Les filles vont quand même très vite toucher le ballon, d’autant plus qu’on peut s’entraîner au palais des sports. Il y aura ensuite six matches amicaux, en « allerretour » face à Nice, Plan-deCuques et Bourg-de-Péage. Nous commencerons le août face à Nice à Toulon. La première journée de championnat aura lieu le septembre.
Ce sera votre première expérience en tant qu’entraîneur de club depuis l’Usam Nîmes (entre et ). Ressentezvous la moindre appréhension ?
C’est excitant, car je me mets quelque part en danger. J’avais un bon poste avec la Fédération (sélectionneur depuis des équipes de France féminine jeunes, Ndlr). Là, il me tarde vraiment de reprendre l’entraînement, de faire progresser les filles, de les faire avancer individuellement et collectivement. Et puis je ne serai pas tout seul. Je me suis entouré d’un staff, avec Lionel Bourgey, entraîneur des gardiennes, et Dominique Blanchet comme adjointe. On va tous s’atteler à faire de belles choses ensemble. J’ai le pouvoir au niveau sportif et je vais essayer de rendre ce qu’on m’a donné.
‘‘ Je compte utiliser toutes les forces vives du groupe”