Var-Matin (La Seyne / Sanary)

AVANT LA REPRISE DE LA SAISON « Une motivation supplément­aire »

Le Varois Christophe Laporte participer­a à son sixième Tour de France le mois prochain. Un rendez-vous qu’il ne comptait pas manquer avec le Grand départ donné à Nice (29 août)

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La sélection Cofidis pour le Tour de France n’est pas encore tombée, mais quatre coureurs ont déjà l’assurance d’y être (1). Christophe Laporte fait partie de cette short-list. Depuis 2015, le Farlédois n’a pas loupé une édition. A 27 ans, le sprinter va déjà connaître sa sixième Grande Boucle. Actuelleme­nt en stage à Livigno en Italie, jusqu’au 19 juillet, celui qui est passé plusieurs fois proche de la victoire d’étape sur le Tour (7 fois dans le “top 5”) est déjà dans la dernière ligne droite avant la reprise de sa saison.

Comment vivez-vous cette saison folle, avec un jour de course, une blessure et l’arrêt de la saison ?

()

Pour moi elle n’a pas commencée. Dans mon malheur, j’ai quand même eu de la chance. Sans ce chamboulem­ent du calendrier, j’aurais loupé la saison des classiques et pas mal de courses importante­s. J’ai fait un gros break, pris le temps de me reposer chez moi, profiter de ma famille et de mes proches, ce dont je n’ai

Christophe Laporte, ci-dessus en stage de début de saison à Calpe.

pas l’habitude. Et là je reviens motivé à bloc.

Vous aviez commencé le home-trainer avant le confinemen­t...

Oui, à cause de cette fracture du poignet, j’en avais pas mal fait. J’avais repris l’entraîneme­nt sur route seulement une semaine avant le

confinemen­t. Remonter dessus, j’en avais marre. Pour alterner, j’ai couru dans la limite autorisée et fait du renforceme­nt musculaire.

Quels sont vos objectifs sur cette courte saison ? Elle sera condensée sur trois mois, donc les courses de reprise seront déjà importante­s. Il faudra déjà arriver en forme. Mes objectifs restent les mêmes. Faire les meilleurs résultats possibles et gagner des courses, les plus belles possibles.

« Pas la place pour deux sprinters »

Votre dernier succès remonte à août dernier (Poitou-Charentes). Vous trouvez le temps long ?

Ça manque, mais ça serait plus difficile si j’avais couru et que je ne trouvais pas la gagne. Je n’ai pas beaucoup couru depuis cette course.

La grosse échéance sera le Tour de France. Le départ de Nice, est-ce particulie­r ?

Oui, c’est une motivation supplément­aire. Je n’ai jamais connu un départ si proche de la maison. Ma famille va pouvoir être au départ. Je tenais à le courir.

Avec l’arrivée de Viviani, votre rôle va changer ?

Il n’y a pas la place pour deux sprinters et Elia a un palmarès plus important que moi ( victoires d’étapes sur le trois grands

Tours). Cette saison, avec Fabio (Sabatini) et Simone (Consonni), notre rôle sera de travailler pour lui dans les sprints massifs. Je serai son lanceur, je devrai l’amener jusqu’aux  m. On ne l’a pas encore fait, c’est pour ça que la Route d’Occitanie sera une course très importante pour cette répétition avant le Tour.

Ce tracé réserve peu d’occasions pour les sprinters ?

C’est vrai que c’est un Tour difficile. Même la première étape à Nice n’est pas sûre d’arriver au sprint. A Sisteron, c’est pareil. Mais il y aura quelques sprints quand même. J’aurai aussi ma carte dans certaines échappées.

Après le Tour, il faudra vite basculer sur les classiques. Il y aura peu de repos ?

La saison sera condensée, mais il y aura quand même deux phases. Après le Tour, t’es obligé de couper et de te reposer, le temps d’assimiler de tels efforts. Il faudra de la fraîcheur pour aborder les classiques. Il faudra bien gérer cet

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(Photo Mathilde L’Azou/Team Cofidis.)

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