L’hommage du monde du rugby à Gilbert Doucet
La tribune du stade Marquet, à La Seyne, était pleine, hier, pour un ultime adieu au joueur emblématique et ex entraîneur du RCT, passé par l’Union sportive seynoise. Émouvant
our moi, il restera le Duc de Lourdes pour toujours. » Ce supporter seynois était aux premières loges, hier après-midi, pour saluer une dernière fois, Gilbert Doucet, dit « Doudou », sur la pelouse du stade Marquet. Famille, proches, amis intimes, anciens joueurs et amoureux du rugby étaient tous présents pour rendre un hommage mérité à l’ancien joueur et entraîneur. Citons, parmi eux, Éric Champ, Manu Diaz, Thierry Louvet, Yann Delaigue, Léon Loppy... C’est Alain Rinaldi, ancien président du Rugby seynois, qui a ouvert la cérémonie, après l’installation du cercueil sur le terrain. Un immense portrait de Gilbert Doucet trônait sur la pelouse, tout près des gerbes de fleurs et d’un drapeau du club.
« Belle gueule, grande gueule ! »
« Gilbert, tu es arrivé à La Seyne en 1978 pour faire une saison. Au final, tu en as fait plusieurs, tellement tu t’es plu ici. C’est toujours aux Sablettes que tu aimais te retrouver. Cela a duré 42 ans, entouré des tiens et de tous tes amis », a expliqué, ému, Alain Rinaldi. « Gilbert savait transformer le moindre d’entre nous en joueur valeureux. Je me souviens qu’il chantait Mariano comme personne, qu’il riait fort, qu’il était généreux,
Anciens grands joueurs et amis de toujours ont porté le cercueil de Gilbert Doucet.
qu’il aimait le Get 27 glace pilée... Tellement de souvenirs. » Jean-Marc Giraudo, ancien dirigeant du club, considéré comme l’historien du rugby
seynois, a ensuite pris la parole. Il était un ami intime de Gilbert Doucet. « Pour paraphraser le grand Georges, je dirais : ‘‘Dans cent années, coquin de sort, tu
manqueras encore’’. Doudou était un homme exceptionnel avec un grand pouvoir de séduction. Vous passiez une heure avec lui et vous étiez conquis. C’était
un personnage de roman. Il avait une belle gueule, il avait une grande gueule. Dans le monde de l’ovalie, il était un seigneur. » Enfin, Jean-Pierre Colin, premier adjoint à La Seyne représentant la maire, a salué « un ami qui a marqué le territoire : un homme bon, un homme libre ». Quand le cercueil a quitté la pelouse du stade, des applaudissements spontanés ont résonné dans la tribune. Une messe a, ensuite, eu lieu en l’église Notre-Dame de Bon Voyage, suivie de la crémation à Camp-Laurent. Un livre d’hommage a été pris d’assaut à la fin de la cérémonie pour un ultime salut au sportif.
Bandeau rouge sur le front, Daniel Herrero a rendu un vibrant hommage à Gilbert Doucet. Il était entouré de tous les amis du rugby et d’Hubert Falco, maire de Toulon. « Nous partageons aujourd’hui tout ce qui fait la fraternité. Je ressens une émotion brutale. On l’appelait Doudou : un drôle de surnom pour le guerrier qu’il était ! Tu nous quittes dans l’humilité ; cette humilité qui te caractérisait. Tu es parti dans ton sommeil. ans : ce n’est pas un très bon âge pour nous quitter, je trouve. Surtout que tu allais devenir papet. C’est dans l’antre sacrée de Mayol que tu avais brillé, touché la gloire. Tu étais aussi le maître de l’espièglerie. Notre ami. »