Châteauvallon : la nature comme amphithéâtre
Rendez-vous aux Crépuscules pour une programmation enrichie de spectacles gratuits dans les jardins
Cet été, Châteauvallon a troqué le décor minéral de son amphithéâtre pour une scène sous les pins, dans une petite clairière, qui jouxte sa deuxième salle du Baou, sur les hauteurs du site. Un cadre intimiste, afin d’éviter les grands rassemblements, interdits il y a encore quelques semaines, et qui ont conduit à l’annulation du gros de la programmation, les Nocturnes. C’est donc un peu avant le Crépuscule que la soirée commence par une randonnée, courte, mais pentue, au milieu des bois, pour ceux qui se sentent de tenter l’ascension sans l’aide d’un engin motorisé. Belle mise en condition, sous les essences odorantes, avant de retrouver les cigales, qui elles aussi semblent avoir délaissé leur cadre historique de l’amphithéâtre, pour apporter leurs notes au Tablao Flamenco, ce vendredi soir. Car même si la 14e édition des Nuits flamencas n’a pas pu se tenir en Nocturne, Juan Carmona, son directeur artistique, aussi fidèle à Châteauvallon que les cigales, a fait venir deux danseuses, un chanteur, un guitariste, un percussionniste, comme on improvise un boeuf à une fête de famille. A l’image des Tablao de Séville, où le visiteur étranger se sent un peu comme chez lui, l’espace d’un concert, dans ces petites salles exiguës, où l’on peut vivre et entendre encore plus intensément le flamenco. D’ailleurs, c’est son frère Paco Carmona, qui est à la guitare. Cette fois, le public s’étale en plein air, jusqu’à s’asseoir sur l’herbe à certains endroits, ambiance bien moins guindée que pour les Nocturnes. Le chant d’Emilio Cortes s’élève, grave et puissant, « des échos de chant ancien », qui résonnent
Charles Berling, le . sont chers ». Avec aussi interprétés au piano, des extraits d’oeuvres de Gabriel Fauré, Claude Debussy, Henri Duparc et Reynaldo Hahn. Cette lecture musicale sera précédée d’une déambulation poétique avec les Chanteurs
Cosmos, le juillet
autant sur les morceaux traditionnels, que plus modernes. Teresa Deleria, puis Sandie Santiago prennent tour à tour la scène. Au fond, on se lève pour voir leurs talons bouger. La magie du flamenco est bien de retour à Châteauvallon, comme chaque été.
Spectacles à 19 h, sauf le 21 juillet (20 h 30). gratuits sur rés. au 04 94 22 02 02. sinon on peut aussi tenter sur place à la dernière minute. www.chateauvallonliberte.fr Navette gratuite de la place de la Liberté à Châteauvallon, sur rés. Départ place de la Liberté 17 h 50 pour les spectacles à 19 h et à 19 h 15 pour le spectacle à 20 h 30. Retour 30 minutes après la fin du spectacle. Lien de covoiturage également sur le site.
Shani Diluka revient avec les Clairs de lune de Beethoven et Debussy, parfaits pour un coucher de soleil, ponctués de citations.
Les oiseaux oubliés, le juillet
Les chanteurs d’Oiseaux chantent cette fois à l’unisson de la musique de Shani Diluka, sur des oeuvres de Schubert, Debussy, en passant par Grieg et Pablo Casals. Des chanteurs à retrouver pour la seconde année à Châteauvallon, qui auront la particularité d’imiter des alouettes, hirondelles, chardonnerets, merles ou rossignols sans appeaux ni artifices. A voir pour le croire.
Jokers, le juillet
Jazz à Porquerolles, qui n’a pu se tenir sur l’île cette année, se délocalise pour une soirée sur le continent avec l’accordéoniste Vincent Peirani en trio, avec le guitariste Federico Casagrande et le batteur Ziv Ravitz. « Cet accordéoniste niçois est un génie », assure Charles Berling.