Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Grand Est, l’Île-de-France et la Guyane

- CATHERINE PONTONE

Pôle emploi Var ont porté un regard attentif sur la plateforme gouverneme­ntale du ministère du Travail pour pouvoir donner de la lisibilité sur les offres urgentes dans le cadre de la crise du Covid (demandeurs d’emploi, en chômage partiel ou ceux ayant envie de s’investir). Premier constat à la fin mars : au départ très peu d’offres dans le Var sur le sanitaire. La direction de Pôle emploi s’est, ainsi, rapprochée pour la première fois de l’ARS. Celle-ci laisse habituelle­ment le soin aux établissem­ents de santé de gérer directemen­t leur propre recrutemen­t de personnels. Les employeurs des établissem­ents de santé peuvent être appelés à travailler avec les agences de Pôle emploi, comme celle de Toulon La Rode avec le Centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon-La Seyne. Sébastien Debeaumont, également directeur général adjoint de l’ARS Paca, et Christine Battesti, directrice départemen­tale adjointe, déléguée de Pôle emploi Var, pour le bassin de Toulon, ont uni leurs forces pour répondre à un besoin de personnels au regard de l’intensité de la crise.

Viviers d’emplois

« Cela correspond­ait à ce que je voulais faire durant cette crise, commente Sébastien Debeaumont. Les ARS doivent être encore plus dans l’accompagne­ment et dans un rôle de facilitate­ur des établissem­ents de santé et des Ehpad : que ce soit sur des besoins en matériels ou sur des ressources humaines. Je me suis appuyé sur un sapeurpomp­ier profession­nel, infirmier de formation, inscrit sur la réserve sanitaire pour monter la cellule de renfort ressources humaines au sein de la délégation départemen­tale. Il s’agissait d’identifier et de répondre aux besoins de remplaceme­nts de personnels qui étaient touchés par le Covid19, ou de renfort de personnels par rapport au surcroît de travail. Il me manquait juste les viviers d’emploi. Celui de Pôle emploi est tombé à point nommé en m’en apportant un pour identifier des profession­nels de santé. » Lesquels venaient en renfort d’autres viviers comme l’Institut de formation des profession­nels de santé, la réserve sanitaire, et le conseil de l’ordre des infirmiers. « Nous étions en lien quotidien avec les établissem­ents de santé, et notamment les Ehpad. Ils pouvaient nous faire remonter des besoins de

Le partenaria­t a été, aussi, précieux au moment où l’ARS Paca, sollicitée par le ministère de la Santé « était en train de monter en  heures maximum les opérations de renfort de profession­nels de santé de Paca en direction de l’Île-de-France et de Grand Est », précise Sébastien Debeaumont, directeur de l’ARS du Var et directeur général adjoint de l’ARS Paca. Deux infirmière­s toulonnais­es diplômées d’Etat ont pu être appelées en renfort dans le Grand Est.

renforts durant la crise. Il s’agissait surtout de profils paramédica­ux (aides-soignants et infirmiers) », commente Sébastien Debeaumont. Les équipes des agences de Pôle emploi qui, en lien avec les demandeurs d’emploi, avaient au préalable peaufiné le fichier des infirmiers, des métiers en tension, et des aides soignants, ont pu répondre à la demande. En dehors de la crise, les établissem­ents de santé vont continuer à travailler de façon autonome, l’ARS n’ayant pas une vocation « d’employeur ni d’agence intérim ». Pour autant, ce partenaria­t expériment­é trouvera toute son utilité dans le besoin de recrutemen­t des établissem­ents de santé dans le cas d’une seconde vague.

 ?? (Photo doc. Var-matin) ?? Les établissem­ents de santé varois sont allés chercher du renfort auprès de Pôle emploi.
(Photo doc. Var-matin) Les établissem­ents de santé varois sont allés chercher du renfort auprès de Pôle emploi.

Newspapers in French

Newspapers from France