Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Et les frontières de la Provence dans tout ça ?

- S. M.

Le Var est-il azuréen... ou provençal ? La question qui se pose à l’est se pose aussi à l’ouest. Car les limites de la Provence sont elles aussi quelque peu difficiles... à délimiter. Et pourtant, si l’on en croit certains, elle englobe bel et bien le Var. Voire la capitale... azuréenne. Par exemple, Frédéric Mistral, dans son célèbre dictionnai­re Lou Tresor dou Felibrige de 1878, définit les limites de la Provence ainsi : « Pays de France borné à l’Orient par les Alpes, au Midi par la Méditerran­ée, à l’Occident par le Rhône et au Nord par une ligne qui peut aller d’Embrun à Saint-PaulTrois-Châteaux. Nice et Monaco en font partie, Aix en est la capitale ». Non mais allez dire à un Niçois qu’il est provençal ! Certes, les évolutions historique­s font que cette question ne se pose plus singulière­ment dans les Alpes-Martimes. D’ailleurs, les « secteurs » azuréen et provençal sont dissociés au sein même de la région administra­tive qu’ils partagent : Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mais le Var dans tout ça ? Si la Côte d’Azur devait englober notre départemen­t, la Provence le revendique également. Sur le site Internet « Découvrir la Provence », on peut lire : «La Provence a une superficie de 31 443 km². Elle s’étend sur plusieurs départemen­ts : le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence ».

Si tant de convoitise­s peuvent flatter nos egos, nous voilà toutefois bien avancés. On va donc se laisser le choix de se sentir provençal ou azuréen. Après tout peu importe : ici, on est avant tout varois.

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(Photo doc. P. A.)

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