La belle trajectoire en étoile filante du Sanaryen Arthur Cachia
Il est passé des trois étoiles auréolant le chef Christophe Bacquié, dans le restaurant où il a officié pendant quatre ans au Castellet en qualité de chef de rang et d’assistant maître d’hôtel, aux étoiles qui brillent dans les yeux des spectateurs. À 27 ans, en février 2018, Arthur Cachia a laissé derrière lui une carrière de onze ans dans la gastronomie pour se lancer avec gourmandise dans l’aventure du théâtre à Paris.
La rééducation par le théâtre
« J’ai décidé de souffler, de prendre un peu de temps pour moi et d’essayer quelque chose de complètement différent », glisse le Sanaryen, pour qui la première expérience de la scène, suivie de quelques ateliers scolaires, s’est limitée enfant «aurôle d’un mouton dans la crèche vivante du théâtre Galli de Sanary ». À Paris, tout en travaillant l’après-midi et en soirée au restaurant (un ancien étoilé) Les fables de La Fontaine, ça ne s’invente pas, il intègre l’école Le Foyer où il prend des cours le matin. «Lethéâtre, c’est une rééducation. C’est réapprendre à marcher, à parler. C’était une expérience assez intense ». En juin 2019, Arthur Cachian qui ne se consacre plus désormais qu’exclusivement au théâtre, est conforté dans ses choix. Il obtient un second prix d’interprétation masculin Jacques-Copeau en présentant devant un jury de professionnel un extrait de Naïs de Marcel Pagnol. « Ça m’a ouvert des portes, donné confiance…», confie le comédien qui, à partir de sa saynette, a monté la pièce Naïs avec un membre du jury. «Avecle confinement, elle a été reportée à début 2021 », conclut-il.