Nice : grosse opération de police sur les plages
Le maire l’avait promis. Depuis vendredi et tout le week-end, des opérations de police seraient menées sur les plages publiques de Nice afin de faire cesser les troubles à l’ordre public. Il avait, pour ce faire, ressorti un arrêté municipal de 2010 interdisant l’accès aux plages à partir de 22 h. Les polices nationale et municipale, avec le concours d’une compagnie de CRS, ont donc délogé les groupes de fêtards, en présence de la presse, samedi soir. « Nous avons attaqué par la plage du Centenaire et nous remontons jusqu’aux Ponchettes, confiait, sur les galets, le chef de commandement. Nous ne faisons pas appliquer l’arrêté, mais de la prévention sur la consommation d’alcool qui est interdite. » Les forces de l’ordre ont fait vider les bouteilles d’alcool, dont la consommation est proscrite entre 20 et 5 heures sur les plages, et évacué presque tout le monde dans le calme. Seuls les petits groupes de trois personnes, « tranquilles », ont pu rester sur les galets. Les autres ont dû rejoindre le quai des États-Unis et trouver un autre endroit pour la soirée, ce qui a donné lieu à quelques protestations. Mais aucun incident notable.
« Limiter l’alcool »
« Cette opération combinée vise à ramener à la raison et limiter la consommation d’alcool chez les jeunes pour éviter les risques de bagarres ou d’accidents, a avancé le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez. Tous les soirs, nous recevons des appels pour des nuisances sonores et des bagarres. Les bouteilles d’alcool en verre peuvent devenir des armes en fin de soirée. On veut éviter les blessés, préserver la santé et la qualité de vie du quartier. » Depuis quelques jours, les riverains des Ponchettes et de Rauba-Capeù étaient nombreux à dénoncer les rassemblements de jeunes, la nuit. Rassemblements qui pouvaient aller de 500 à 1 000 personnes, selon le premier adjoint au maire.
« jeunes évacués vendredi »
« C’est un phénomène que nous n’avons jamais observé avant le déconfinement, appuie Anthony Borré. Du moins de manière aussi forte. Je salue les forces de police et remercie le préfet d’avoir déployé des moyens conséquents, ainsi que le procureur qui nous a permis de saisir les instruments de musique afin d’être plus efficace pour rétablir la tranquillité. » Et l’élu en charge de la sécurité d’ajouter : « Il y a des soirs avec plus ou moins de monde. Vendredi, près de 500 jeunes ont été évacués. À Franck-Pilatte, où nous rencontrions les mêmes problèmes, plus de 200 personnes ont été évacuées et verbalisées depuis le 5 juin. » Ces opérations seront renouvelées « tous les soirs » a assuré le préfet. « Avec discernement », a précisé le premier adjoint qui ne veut pas pénaliser tout le monde.