EN STAGE À ISOLA « L’arrivée de Nairo m’a boosté »
Warren Barguil peaufine actuellement sa forme en montagne. Le champion de France veut monter en puissance avant de retrouver la compétition et son leader, le Colombien Quintana
Pour la troisième année consécutive, l’équipe Arkéa-Samsic a posé ses valises et ses vélos à Isola 2000, grâce à un partenariat signé avec la station de la haute Tinée. Du 14 au 29 juillet, Warren Barguil, Maxime Bouet et l’Italien Diego Rosa enchaînent ainsi les longues sorties en montagne, escaladant la Lombarde ou la Bonette. Hier en fin de journée, après avoir été présenté à Mylène Agnelli, maire d’Isola, « fière d’accueillir ces champions », Warren Barguil s’est confié à dix jours de la reprise de sa saison (*). A 28 ans, le double vainqueur d’étapes sur le Tour 2017 a hâte d’en découdre sur la route.
Venir à Isola, c’est aussi la possibilité d’aller reconnaître les étapes du Tour ?
Déjà on aime venir ici. Avant, on allait plus en Espagne ou à La Plagne mais, désormais, Isola c’est notre deuxième maison. On a nos repères dans les cols, pour se tester c’est top. Bien sûr avec le départ du Tour à Nice, on va aller reconnaître la deuxième étape du Tour (avec les ascensions des cols Saint-Martin, Turini et Eze), mais on commence à la connaître parce qu’avec les parcours de Paris-Nice on y est déjà passé et moi j’ai aussi été Niçois pendant un an (il a vécu à Saint-Laurent-du-Var en -).
Vous parliez de tests dans les cols des Alpes-Maritimes. Où en êtes-vous par rapport aux deux dernières années ?
(rires) C’est très aléatoire. On peut être très bien à l’entraînement, dans les tests, mais ça ne remplace pas la course. Je suis en période d’hypoxie (inadéquation entre les besoins tissulaires en
Provence, celui des AlpesMaritimes et du Var et victoire d’étape à La Colmiane sur ParisNice). C’est le plus important et ça fait du bien à toute l’équipe.
Vous avez vécu vos meilleures saisons lorsque vous partagiez le leadership avec Tom Dumoulin (chez Giant). Ce schéma peut-il se renouveler avec Quintana ?
C’est possible, même si Tom n’était pas là sur le Tour . En tout cas, ça me booste toujours d’avoir quelqu’un de meilleur que moi à l’entraînement. C’est super motivant, ça me pousse à aller chercher plus haut. C’est une très bonne motivation d’avoir Nairo depuis cet hiver.
L’hystérie du Tour , vous avez envie de la revivre ?
a été une saison très compliquée pour moi, mais je l’ai quand même revécue l’an passé avec le maillot de champion de France. J’avais retrouvé mon niveau, ça m’avait remis en confiance pour aborder . Il m’a seulement manqué un peu de chance sur les dernières étapes du Tour.
L’objectif collectif passera avant tout ”
Lors de sa venue à Nice, Christian Purdhomme a déclaré qu’il rêverait vous voir attaquer dès le Turini sur la étape du Tour. C’est un plan possible ?
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Mon plan, c’est déjà de pouvoir recourir, qu’il y ait bien le départ du Tour. Avec la situation actuelle, c’est difficile de se projeter, alors parler des tactiques de courses...
Le Tour se disputera peut-être sans public...
Les footballeurs jouent dans des stades vides aussi. Faut faire avec si on veut faire vivre notre sport à la télé. Les gens seront devant leur poste, ça ne sera pas le même engouement mais, provisoirement, c’est sûrement la meilleure solution. Je pense que les amateurs de vélo seront déjà contents de revoir une course en direct à la télé.
Il y a une surprise dans votre programme, avec la découverte de Paris-Roubaix. Pourquoi ?
J’avais demandé à l’équipe en début de saison de le faire. A la sortie du confinement, Yvon Caër, mon directeur sportif, est venu me parler de mon programme de courses. Il m’a demandé si j’étais toujours motivé. J’ai répondu que oui. Pour moi, c’est un rêve de faire cette course mythique.