Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un bombardier abattu en  et découvert en 

-

L’épave du B-26 a été découverte le 5 août 1979 par Serge Malcor et Maurice Raphaël, deux plongeurs locaux. Influencé par le récit des vieux pêcheurs de SaintElme, Serge Malcor pense alors avoir trouvé un B-17. Sauf qu’il ne parvient pas à localiser deux des quatre moteurs censés équiper la forteresse volante. Des clichés pris lors des plongées suivantes permettron­t finalement de définir le type précis de cet avion.

« Le plus complexe restait à venir : un B-26 Marauder d’accord, mais lequel sur les milliers d’appareils fabriqués aux USA et utilisés par des forces aériennes différente­s? », expose Philippe Castellano. « Pour une raison inconnue », l’avion sera longtemps attribué à un équipage français abattu lors du bombardeme­nt des batteries du cap Cépet à StMandrier, le 18 août 1944. « Dans ce bombardier piloté par le colonel Bouvard, des Forces Aériennes Françaises, l’équipage survivra après s’être parachuté et avoir pataugé presque deux heures en mer pour être fait prisonnier par les Allemands , raconte encore Philippe Castellano. Ils ne seront détenus que quelques jours, étant libérés avec la capitulati­on de la garnison allemande. Laquelle se rendra à… ses prisonnier­s. »

Le nom du pilote gravé à Draguignan

Des années plus tard, Philippe Castellano rétablira ce qu’il estime être la vérité historique : l’épave disloquée qui repose dans les profondeur­s du cap Vieux serait en réalité le Thunderbir­d, du nom de baptême donné par son équipage américain. Un B-26 commandé par le lieutenant Charles J. Olson et qui a décollé le 18 août 1944 de Villacidro, au sud-ouest de la Sardaigne, base aérienne avancée des bimoteurs de bombardeme­nt de la 12e United State Army Air Force (USAAF). Ce matin-là, le 17 th bomber group compte une vingtaine d’appareils. Depuis le 13 août, c’est la cinquième fois qu’il vise les batteries installées à Saint-Mandrier. L’approche de la cible par la mer s’effectue sous un tir nourri des défenses anti-aériennes allemandes. Le Thunderbir­d est touché. Seuls 4 hommes d’équipage sur 7 qui le composaien­t survivent. Le pilote, le lieutenant Charles

J. Olson, lui, est resté jusqu’au dernier moment aux commandes de son B-26 pour que son équipage puisse évacuer. Son nom, comme celui de deux de ses hommes, est désormais gravé sur le « Mur des Disparus » du cimetière militaire de Draguignan.

 ?? (Photos DR Ludovic Dendeloeuf) ?? Ludovic Dendeloeuf, Philippe Castellano, Michel Aimar et Johnny Dimier (manquant) n’ont pas renoncé à retrouver le nez du bombardier pour l’identifier.
(Photos DR Ludovic Dendeloeuf) Ludovic Dendeloeuf, Philippe Castellano, Michel Aimar et Johnny Dimier (manquant) n’ont pas renoncé à retrouver le nez du bombardier pour l’identifier.

Newspapers in French

Newspapers from France