La vie éphémère de la vespasienne du village
Le mardi février , sous la mandature du maire Alphonse Julien Decugis, une délibération du conseil municipal décida la construction d’un urinoir public pour hommes au coeur du village. Ce type de structure était communément appelée vespasienne du nom de l’Empereur Vespasien, qui aurait fait ériger les premiers de ces édicules dans les rues de Rome. Or, en ce Beausset du début du XXe siècle, étant donné que les hommes fréquentant les débits de boissons de la place allaient se soulager contre les murs des maisons avoisinantes, le conseil municipal estima que des mesures de salubrité publique s’imposaient. En conséquence et pour plus de commodités, ladite vespasienne a trouvé place à l’épicentre de l’agglomération, juste à côté de l’emblématique fontaine abritée par des platanes. On ne pouvait pas faire plus près des Cercles, cafés et autres bistrots qui foisonnaient tout autour. N’oublions pas qu’à cette époque où la TV et le Web n’étaient même pas une vue de l’esprit, la vie sociale se déroulait essentiellement au sein de ces établissements. En France, les premiers urinoirs publics avaient fait leur apparition à Paris en . Destinés à préserver l’intimité de leurs usagers ils servaient aussi d’emplacement pour l’affichage.
Une oeuvre d’art ! Pour la vespasienne du Beausset, commune de seulement âmes, on avait vu grand... Il s’agissait d’un kiosque-urinoir circulaire en métal doté de six stalles avec écrans en ardoise surmonté d’un lanterneau du meilleur effet. Il mesurait , m de hauteur et avait un diamètre de , m. Une oeuvre d’art ! Sa réalisation avait été confiée à Louis Mathieu, de Toulon, pour le