La Région à la rescousse
Des infiltrations d’eau à l’origine de la déstabilisation
« De l’eau, dans ce rocher, il y en a toujours eu. L’histoire raconte qu’elle coulait dans la grotte quand Marie-Madeleine s’y trouvait. Le problème, c’est qu’à force de s’infiltrer dans la roche, elle a fini par fragiliser certaines parties. » Renaud Muselier a visiblement bien écouté – et retenu – les explications qui lui ont été données. Dans le grand pré qui jouxte l’Hostellerie, où la conférence de presse a été organisée après la visite des lieux, c’est lui qui endosse l’habit de guide, désignant la montagne qui barre la vue au sud : « Vous voyez le site de la grotte… Bien. Les deux parties construites, de part et d’autre de l’entrée ? Bon… Alors il faut considérer ce pan de falaise et constater qu’à gauche, on a une colonne de roche qui est avancée. Vous la voyez ? Voilà ! C’est là qu’on a un problème : il y a une fissure qui collecte des eaux de ruissellement. C’est de là que peuvent tomber des roches en contrebas. »
S’il appartient aux experts, qui ont déjà entamé leurs travaux sur le site depuis quelques jours, de définir exactement le périmètre d’intervention et les techniques qui pourront être employées, Renaud Muselier rappelle déjà celles qui sont souvent mises en place en pareille situations : « Ici, on m’a dit que, dans les années 1990, il y avait déjà eu des filets pour éviter des éboulis… C’est une technique qui est éprouvée, même si elle n’est pas toujours esthétique… On peut aussi sécuriser des pans entiers de roche avec des tirants, qui sont ancrés à plusieurs mètres de profondeur. » Quelle que soit la solution qui sera retenue, il faudra attendre les conclusions techniques des experts et les études de faisabilité pour réaliser les travaux de sécurisation préconisés. Tout cela ne pouvant intervenir qu’au terme du vote des élus régionaux, en octobre prochain au plus tôt. D’ici là, promeneurs et pèlerins qui souhaitent accéder à la grotte devront prendre leur mal en patience. Les seconds continuent à être accompagnés par les frères dominicains au sein de l’hostellerie.