Quand des pigeons squattent un HLM
Il n’est pas rare que les balcons désertés servent de lieux de nidification aux oiseaux. C’est ainsi que pigeons et tourterelles ne se sont pas privés d’élire domicile au deuxième étage de l’immeuble Le Marquet, à côté du stade du même nom, en l’absence, depuis sept mois, d’une locataire qui se trouve hospitalisée dans un établissement de Pierrefeu. Problème : les oeufs, les poussins et parfois les columbidés adultes euxmêmes y sont la proie des gabians. Et là-bas, désormais, fientes, oeufs cassés et cadavres d’oiseaux stagnent sur le balcon inoccupé, occasionnant des nuisances non négligeables pour le voisinage.
« Impossible » d’ouvrir le logement
Ainsi, une odeur pestilentielle se dégage de l’endroit. Au premier étage, une dame seule de 85 ans ne peut étendre son linge sur son balcon, dit-elle, au risque de le retrouver maculé par les déjections des oiseaux. Et son aide ménagère doit quotidiennement y racler le sol.
Au rez-de-chaussée, le résident a carrément mis une planche qui s’avance sur les limites de son balcon en guise de protection. Pourtant, cela n’a pas empêché un jour de recevoir les déjections des oiseaux dans sa tasse de café ! En réaction, les locataires ont expédié leurs doléances aux services de l’hygiène et au bailleur, Terre du Sud habitat, le 24 juillet dernier. Si TSH assure que « tout est mis en oeuvre pour qu’une solution rapide soit trouvée », la situation s’avère quand même plus complexe qu’elle n’y paraît. Les locataires souhaiteraient que le balcon abandonné soit grillagé, mais l’office HLM n’est pas de cet avis : « Nous ne pouvons avoir recours à un huissier pour une ouverture de porte durant l’absence d’un locataire qu’en cas d’accident grave, type dégâts des eaux ou fuite de gaz », explique-ton rue Camille Pelletan. Alors que la situation s’éternise et que certains évoquent un « risque sanitaire », la famille de la locataire malade a été contactée.