août : et Le Beausset fut libéré !
Alors que le gros des troupes débarquées depuis le 15 août du côté de Saint-Tropez s’apprête à investir Toulon par l’est suivant l’axe PugetVille, Cuers, Solliès-Pont, La Farlède, La Valette, les 2e et 3e Spahis algériens ont reçu pour mission d’envelopper la ville par l’ouest suivant l’itinéraire Puget-Ville, Rocbaron, Méounes, Signes, Le Beausset, Évenos, Ollioules. Dotées de chars M 5, d’autocanons AM 8 (automitrailleuse), de half-tracks, de scout-cars et de jeeps, ces unités sont soutenues par des tanks Destroyers du 7e RCA (régiment de chasseurs d’Afrique) et des fantassins de la 3e DIA (division d’infanterie algérienne).
Accueillis par un feu nourri
Le 19, à 17 h, après un transit sans histoires les premiers spahis débouchent au carrefour du Camp où ils sont accueillis par un feu nourri provenant des postes de défense établis par l’école de sous-officiers allemands basée sur place. Bilan : un tué (brigadier Magro) et plusieurs blessés côté spahi ; de nombreux tués et blessés côté allemand. Le lendemain vers 15 h la progression reprend en direction du Beausset. Une colonne emprunte les chemins du Jas Blanc et de la Pierre Mouraou, une autre la RN 8, une troisième passe par Sainte-Anne de l’Aouque et Le Brûlat avant de se scinder en deux (une moitié vers Le Beausset, l’autre vers Le Castellet-village).
Au Beausset, le premier engagement se produit à 16 h. L’AM 8 Rogneuse (automitrailleuse) du chef Labahnie essuie les tirs de grenadiers allemands embusqués au quartier Notre Dame. Mais la résistance est faible et l’ennemi décroche rapidement.
Soudaine contreattaque d’infanterie
Après avoir traversé le bourg jusqu’à l’actuelle Maison des arts, Rogneuse, suivie de Rouiba (une autre automitrailleuse), est prise de nouveau à partie. Cette fois il s’agit d’une pièce antichar postée au rond-point du Chalet (Pompidou). S’ensuit une vive riposte, y compris des blindés échelonnés sur la route du Castellet-village dont un gros obusier. L’ennemi reflue alors vers Évenos. Dans la nuit, alors qu’on croit l’affaire réglée, une soudaine contre-attaque d’infanterie est stoppée en avant de la cave-coopérative. Au petit matin on relèvera plusieurs morts allemands dans les vignes. Le Beausset est libre !