Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Sospel, la médiévale

Aux portes du Mercantour, ce village ne manque pas de richesses. Surtout dans ses bâtiments religieux mais aussi ses fortificat­ions militaires : on compte en effet trois forts.

- CLÉMENT PÉDRON PHOTOS : FRANZ CHAVAROCHE

Rejoindre Sospel depuis Nice n’est point chose aisée et mieux vaut s’y atteler avec une voiture tant la route paraît longue et les virages nombreux. Mais ne nous plaignons pas, certains courageux s’y aventurent en effet à vélo ! À une centaine de mètres de notre arrivée, première surprise aux abords d’un virage : le fort Saint-Roch, l’un des trois autour de Sospel (lire ci-dessous). Après s’être garés près de la mairie, nous entamons notre balade par la place Saint-Michel recouverte de galets et quadrillée par des maisons aux arcades du Moyen Âge. Le décor est splendide et c’est le moment pour le soleil d’illuminer la cathédrale baroque, reconstrui­te en 1641 et son clocher de style lombard. En y entrant, nous sommes frappés par les parures dorées qui ornent les symboles religieux. Du sol au plafond – l’intérieur a été restauré en 2014 – la cathédrale expose la richesse de son patrimoine. Plus loin, après la rue SaintPierr­e, se dresse le Pont-Vieux, l’emblème du village. Bâti au XIIIe siècle puis reconstrui­t par la suite, cet édifice a longtemps servi de point d’ancrage du commerce vers l’Italie.

Le lavoir et ses fresques colorées

Bercés au son de la rivière Bévéra qui traverse Sospel, nous empruntons le Pont-Vieux. Sa tour servait jadis de lieu d’habitation et de péage pour les marchands de sel. Elle est le seul témoignage de l’époque médiévale puisque ses deux arches ont été détruites par les Allemands en 1944. Sur l’autre rive sospellois­e, nous nous arrêtonses­ur la place Saint-Nicolas. Haut lieu de rassemblem­ent au XVIII , la bâtisse abritait l’hôtel de ville en 1793. Sous son arcade, on peut contempler la fontaine datant de 1788. En poursuivan­t notre périple, nous nous arrêtons sur la place Garibaldi qui accueillai­t les marchés. Son lavoir ainsi que ses fresques colorées murales rappellent l’époque d’antan. On s’y pose un instant. Le temps d’apprécier le courant paisible de la Bévéra et d’admirer le reflet du soleil sur les maisons aux façades peintes en nord. Le Mont Agaisen, ancré à hauteur des collines, surplombe la vallée. Trois blocs composent cet ouvrage construit entre les années 1930 et 1937 pour protéger la ville. C’est l’un des plus beaux spots pour observer Sospel. trompe-l’oeil. Nous reprenons notre route en direction de la place Sainte-Croix et sa chapelle des Pénitents blancs. Là aussi, le décor fait son petit effet, tout comme son clocher en forme triangulai­re d’inspiratio­n baroque. Enfin, il est possible d’ajouter la place du Château où une tour de l’ancien fief des comtes de Provence du XIVe siècle est encore visible, histoire de refermer le livre de Sospel la médiévale et de ses quatre mille âmes.

Le Fort Saint-Roch a été édifié entre 1930 et 1934 sur les contrefort­s de la cité. À l’intérieur, on retrouve un immense réseau de galeries, trente mètres sous terre.

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