Port-Cros : préserver le patrimoine par l’écotourisme
Alors que les touristes remplissent actuellement les bateaux à destination de Porquerolles et de Port-Cros, le parc national s’attache à protéger son territoire. Tout en le valorisant
Mardi, sur l’île de PortCros, les quelques navettes maritimes paraissent bien remplies. Tout comme les files d’attente sur le bas-côté. Si les visiteurs sont un peu moins nombreux ce jour-là (la faute à un vent persistant), leur nombre contraste tout de même avec celui des résidents en saison estivale : « Pas plus d’une quarantaine », selon le directeur adjoint du parc national. Mais alors que sur l’île voisine de Porquerolles, les rues sont bien remplies, Port-Cros se distingue par un aspect sauvage présent sur la quasi-totalité de son territoire. Pour valoriser celui-ci, l’île s’appuie encore davantage sur sa faune et sa flore, même si évidemment quelques établissements parsèment le chemin, côté port. De plus, le parc national a mené – avec des subventions de la Région Sud (lire ci-dessous) – une politique de valorisation de son patrimoine. Ainsi, le (presque) un million d’euros d’aides permett aux forts du Moulin et du Pradeau d’être actuellement en restaurations. L’île, représentant la majorité du territoire du parc, cherche à faire jouer ses principaux atouts.
Sensibiliser les visiteurs
Mais elle cherche avant tout à les préserver. Car les quelques centaines d’espèces animales et végétales de la réserve ont besoin d’un espace de vie sans trop de nuisances humaines. C’est ce qui a amené le parc national à déployer, il y a quelques semaines, une nouvelle zone de mouillage et d’équipements légers (Zmel) permettant d’amarrer 68 bateaux au total. Le but : limiter les places et donc préserver les herbiers de posidonie, essentiels à l’écosystème marin. Or, ces mesures n’impliquent pas nécessairement fermeté et sanctions. Francis, un des agents du parc, se veut rassurant : « En raison de la crise sanitaire qui a tout chamboulé, les gens et surtout les touristes ne sont pas toujours au courant des changements, donc on va faire preuve de pédagogie. On va plus être sur de la formation ». Pour préserver son environnement, le parc national prend de l’avance et se fait accompagner. Il est le premier à avoir signé une convention de partenariat avec la Région qui lui a permis de mener à bien les projets en cours. En décembre prochain, elle sera renouvelée pour trois nouvelles années.