Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Masque obligatoir­e : les policiers jouent leur rôle

Si l’obligation de porter le masque dans le centre ancien, sur le port et rue Lamalgue au Mourillon est largement respectée, les policiers municipaux se chargent de le rappeler à ceux qui auraient « oublié »

- VIRGINIE RABISSE vrabisse@varmatin.com

Pensez à mettre le masque, s’il vous plaît ! - Ah bon ? Mais pourquoi ? - Parce que le port du masque est obligatoir­e dans le centrevill­e de Toulon. » La scène prend place mercredi matin, sur le marché. Ses protagonis­tes : une Toulonnais­e chargée de victuaille­s et un policier municipal de la Ville. Depuis vendredi dernier, pour les étals du cours Lafayette, et depuis ce lundi, pour les rues du centre ancien, le port et la rue Lamalgue au Mourillon, le scénario se reproduit chaque jour, plusieurs fois par jour. Comme autant de prises qu’il faudrait refaire.

Acte I : prévention

Rejouer cette scène, c’est justement le travail des policiers municipaux, acteurs de la pédagogie nécessaire au respect des arrêtés préfectora­ux qui rendent le port du masque obligatoir­e. Ce matin-là, le casting porté par Michel Milona, le directeur de la police municipale, avec Stéphane, son adjoint, ainsi qu’Anthony et Sébastien patrouille entre les stands du marché avec la consigne de faire d’abord de la prévention. La répression – et ses 135 euros d’amende – ce sera seulement pour l’acte II. Sauf si les agents tombent sur un contrevena­nt récalcitra­nt. Le matin même, la patrouille a d’ailleurs dressé un procès verbal.

« Évacuer des frustratio­ns »

Mais la plupart des promeneurs respectent la règle, souligne Anthony, alors qu’il vient de la rappeler à un homme entre deux âges place Louis-Blanc. « Bien sûr, des gens nous expliquent que pour telle ou telle raison, ils ne veulent pas le porter, qu’il ne sert à rien… » Stéphane renchérit : « Certains ont besoin d’évacuer des frustratio­ns… »Etpuisilya ceux qui mangent, qui boivent, qui fument… D’autres en profitent pour demander des éclairciss­ements sur le périmètre ou sur les autres règles : « Quand on porte le masque, il faut aussi respecter la distanciat­ion ? »« Oui monsieur ! » Tous finissent quoi qu’il en soit par s’exécuter. Au point que beaucoup jouent le jeu jusque dans des zones où ils n’y sont pas obligés, comme sur le boulevard de Strasbourg. En réalité, le plus souvent, les policiers n’ont même pas besoin de déclamer leur réplique : dès qu’ils les voient, les individus, qui ont pris la liberté de baisser leur bout de tissu ou de papier sur le menton, le relèvent immédiatem­ent. La peur du gendarme.

Jamais sans mon masque

Quant à ceux qui n’en portent pas du tout, locaux ou touristes, ils le sortent rapidement en s’excusant. Ce jour-là, les policiers municipaux ne croisent que deux personnes incapables de répondre à l’injonction, faute de l’accessoire indispensa­ble. À l’instar de ce touriste parisien croisé place Camille-Ledeau. Magnanime, Michel Milona lui tend l’un des masques dont il dispose pour sa propre sécurité. « Il faut un peu de tolérance… » C’est ce qu’il dira aussi un peu plus tard sur le port, sans arrêter la course de ce coureur sans masque, transpiran­t dans l’intensité de son effort. Ainsi, ce mercredi, seules deux contravent­ions seront distribuée­s. Aucune les jours suivants. Sauf coup de théâtre, on imagine ainsi que le public continuera de tenir son rôle sans faire de la comédie.

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 ?? (Photos Dominique Leriche) ?? À Toulon, les policiers municipaux rappellent que le port du masque est obligatoir­e dans le centre ancien, de la place d’Armes à la porte d’Italie, de la rue Jean-Jaurès à l’avenue de la République, mais aussi sur le port et rue Lamalgue au Mourillon.
(Photos Dominique Leriche) À Toulon, les policiers municipaux rappellent que le port du masque est obligatoir­e dans le centre ancien, de la place d’Armes à la porte d’Italie, de la rue Jean-Jaurès à l’avenue de la République, mais aussi sur le port et rue Lamalgue au Mourillon.
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Si la plupart des passants respectent la règle et que les policiers font surtout de la prévention, ils peuvent aussi dresser aux contrevena­nts des amendes de  euros.
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