INTERNATIONAL GT OPEN AU CIRCUIT PAUL-RICARD « Vite se mettre en route »
Après le départ contrasté de la Ferrari monégasque en Hongrie - un abandon, une victoire -, Vincent Abril aimerait enchaîner deux résultats positifs au Castellet avec son ami Louis Prette
Vincent, l’hiver dernier, l’engagement en GT Open a été scellé très tôt, avant même l’annonce de votre participation au GT World Challenge Europe. Pourquoi ?
Parce que c’était le prolongement naturel, logique, de la première expérience partagée avec Louis et son père (Philippe Prette, ndlr) aux Heures du Mans de la catégorie LM GTE Am, sur une Porsche RSR) .En
tant que lauréat du Ferrari Challenge Europe , Louis aspirait à découvrir le niveau supérieur. Voilà, l’International GT Open constitue la piste idéale. Ce n’est pas le GT World Challenge, certes, mais il y a tout de même du niveau, des pilotes et des teams de renom. On peut viser haut, se battre pour le titre. De mon côté, je suis ravi de continuer à accompagner son ascension en parallèle du programme Endurance
Cup griffé Mercedes AMG qui a été conclu un peu plus tard que prévu.
Vous n’avez accompli que deux jours d’essais avant le top départ en Hongrie. Suffisant ?
Notre seul roulage s’est déroulé à Barcelone, sur une piste bouillante. Pas vraiment le contexte idéal pour une prise en main. Malgré tout, je me suis senti à l’aise dès les premiers tours. Avec son moteur central arrière, la F convient bien à mon pilotage. La fenêtre d’utilisation s’avère assez large, donc on trouve facilement un compromis pour les réglages. Il y avait quelques nouveautés à découvrir, notamment le kit aéro et les pneus Michelin. L’avantage, c’est que l’équipe AF Corse maîtrise parfaitement le sujet. Son immense bagage facilite l’adaptation. De quoi avancer plus vite...
Quel est le principal point fort de la Ferrari ?
Sa première qualité ? Elle n’a aucun défaut ! Qu’importe le tracé, elle passe partout. Pas de souci avec lequel il faudrait composer côté garage, dans l’établissement du « set up », ou côté piste, volant en main...
À Budapest, vous avez enchaîné le pire et le meilleur. Que retenezvous de cette manche d’ouverture ?
Le samedi, Louis avait super bien négocié le virage des qualifications Au départ, hélas, il paie cash son manque de vécu à ce niveau. Il n’anticipe pas assez et se retrouve en fâcheuse posture dans l’entonnoir du premier virage. Ça lui coûte cher (accrochage éliminatoire). Le lendemain, je réussis l’un des plus beaux tours de ma vie en qualif’, même si celui-ci ne m’offre que la e place sur la grille. Concernant la course , on voulait d’abord rester dans le sillage de la voiture de tête. Objectif atteint. Le pit stop nous permet de prendre les devants. Un avantage que nous préservons jusqu’au bout. Décrocher une victoire tout de suite, alors qu’il nous manquait encore un peu de performance pure, c’est encourageant pour l’avenir. Ça veut dire qu’une fois notre package optimisé, on sera très compétitif.
Si vous avez gagné une course d’emblée, vous pouvez décrocher le titre, hein ?
Quel que soit le championnat, moi, vous savez, je vise toujours le sommet. Mais là, je conseille vraiment à Louis de ne pas songer à cette perspective. Pour lui, c’est important : dans une telle phase de progression, il doit prendre les courses une par une, se concentrer uniquement sur la prochaine. Voyons où l’on se situera après les trois premières étapes, à miparcours. Maintenant, ça ne sert à rien de tirer des plans sur la comète.
Un mot sur le GT World Challenge Europe pour conclure : peut-on dire que vous avez grillé votre joker dès la manche d’ouverture de l’Endurance Cup en finissant à Imola ?
e Ah carrément, oui ! Là aussi, notre préparation fut réduite au strict minimum, a fortiori après quelques chamboulements au sein de l’équipe durant la longue coupure du printemps (la structure allemande Black Falcon ayant passé le relais au Haupt Racing Team). On a payé la note en Italie. Il n’en demeure pas moins que je partage le volant de cette Mercedes avec deux top coéquipiers (Maro Engel et Luca Stolz). Croyezmoi, tous les moyens humains et matériels sont réunis pour décrocher la timbale. On est déçu mais pas abattu. Au contraire, quand vous voyez le nombre de points restant à distribuer. Mieux vaut se rater aux Heures d’Imola qu’aux Heures de Spa ou aux Km du PaulRicard. Comme le calendrier ne compte que quatre échéances, nul doute que le titre se jouera ici cet automne (- novembre). Et je garde bon espoir que l’on puisse atteindre ce cap décisif avec le statut de sérieux prétendants.
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A nous de savoir être rapides et malins”