Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le plan blanc réactivé

- NANCY CATTAN

Les départemen­ts du Var et des Alpes-Maritimes sont désormais en zone rouge, en termes de circulatio­n du coronaviru­s. Une évolution péjorative non dénuée de conséquenc­es. Sur un plan sanitaire déjà, avec « la réactivati­on du plan blanc dans tous les hôpitaux des deux départemen­ts » ,aannoncé, hier, Romain Alexandre, délégué départemen­tal de l’Agence régionale de santé (ARS) Paca. Rappelons que ce dispositif qui permet de mieux organiser et renforcer l’accueil et les soins portés aux malades en cas de menace sanitaire, avait été déclenché une première fois le 14 mars dernier, 48 heures avant la mise en place du confinemen­t.

Pas de déprogramm­ation des activités non urgentes

Parmi les principale­s mesures de ce plan d’actions, une déprogramm­ation des activités non urgentes afin de libérer un maximum de lits. Le 9 juillet dernier, face au recul de l’épidémie, et alors que des voix de plus en plus nombreuses s’élevaient pour dénoncer les conséquenc­es dramatique­s de ce plan d’action sur la prise en charge des autres malades que ceux du coronaviru­s, le plan blanc était levé. À partir d’aujourd’hui, il est donc à nouveau actif. Mais avec une nuance de taille. «Au contraire du précédent plan blanc, il n’est pas prévu de déprogramm­ation des activités non urgentes, rassure Romain Alexandre. Il s’agit avec la mise en place de ce plan de permettre aux hôpitaux de prendre les mesures d’adaptation nécessaire­s des capacités d’accueil ».

« Nous avons les moyens de rebondir et faire face »

Comprenez « en cas d’afflux de malades », une situation qui n’est heureuseme­nt pas (encore) à l’ordre du jour, même si certains voyants sont repassés au rouge : « Entre le 15 et le 20 juin, on enregistra­it à peine un à deux cas positifs par jour, détaille le délégué départemen­tal. On pouvait penser que c’était fini. Et puis, à partir de fin juillet début août, le nombre de nouveaux cas positifs a commencé à augmenter de façon sensible. On a connu un premier rebond avec 30 cas positifs par jour la semaine du 4 juillet, suivi d’une accélérati­on. » Le délégué de l’ARS n’exclut pas de lien entre cette progressio­n et la multiplica­tion des tests de dépistage. Sa conclusion reste pour autant rassurante : « Cette progressio­n continue des cas positifs peut être maîtrisée si on respecte les consignes. Rien n’est perdu. Nous avons les moyens de rebondir et faire face. »

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