« Une saison plutôt satisfaisante »
Le yachting à Saint-Tropez ne connaît visiblement pas la crise. « À l’image des autres grands ports de la région tels qu’Antibes, Cannes ou Monaco, observe Jean-François Tourret, on a fait un bon mois de juillet, même si on a perdu notre clientèle de Russie, des États-Unis et du Golfe. » Voilà pourquoi les unités de plus de 40 mètres se font rares cet été dans le Golfe. Les yachts les plus imposants battent souvent pavillon des îles britanniques. « On a beaucoup de Guernesey mais aussi Malte... Tous les paradis fiscaux », détaille Jean-Louis Binello, le directeur adjoint du port.
Petite et moyenne plaisance
Vu le contexte sanitaire, le bilan du port tropézien à l’approche de la fin de saison dépasse finalement toute attente. « Sur le mois de juillet, on a fait 20 000 euros de chiffres de plus que l’an dernier à la même période », s’enthousiasme ainsi le directeur du port. Cette attractivité inespérée est à mettre sur le compte du développement de « la petite et moyenne plaisance qui compense » donc l’absence de la clientèle internationale. Cette tendance devrait se confirmer en août et valider le bilan d’une saison jugée « plutôt satisfaisante ». «On est raisonnablement content sur l’ensemble de l’année, soupèse Jean-François Tourret. Car on a perdu le printemps et les gros week-ends de mai. » Sachant que le chiffre d’affaires du port s’élevait l’an dernier à 10,5 millions d’euros, Jean-François Tourret «espère qu’on attendra 8 ou 9 millions d’euros cette année. » À condition que la bonne dynamique estivale perdure encore quelques jours. « En ce moment, calcule à la louche le directeur du port, on a une cinquantaine de yachts (de plus de 20 mètres) qui sortent. Et les jours de marché, on a bien entre 100 et 150 petites embarcations qu’on essaie de placer un peu partout, comme on peut. »