Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Covid : le Tour serre la vis

Le préfet a pris des mesures plus restrictiv­es concernant le passage du Tour dans les AlpesMarit­imes. Les cols seront filtrés, le port du masque obligatoir­e et la caravane ne s’arrêtera pas

- ROMAIN LARONCHE

Le passage des AlpesMarit­imes en zone rouge, hier matin, a bousculé le programme des suiveurs du Tour hier. En début d’après-midi, le préfet Bernard Gonzalez, Christian Estrosi, le maire de Nice, et Christian Prudhomme, le directeur du Tour, ont annoncé le nouveau protocole sanitaire lors d’une conférence de presse organisée en urgence. « On est passé d’un scénario serré à encore plus resserré », a imagé Christian Prudhomme. Dans les faits, cela concerne plusieurs secteurs. La jauge de spectateur­s a été revue à la baisse. Hier soir, la présentati­on des coureurs, place Masséna, s’est tenue devant 1 000 spectateur­s au lieu de 1 700 prévus encore hier matin et 7 000 il y a quelques semaines. « C’est quasiment un huis clos », a assuré le préfet Bernard Gonzalez. « On veut un zéro faute » ,ade son côté déclaré Christian Estrosi, le maire de Nice. « On avait anticipé ce scénario depuis 15 jours, on n’est pas pris au dépourvu » , assure Christian Prudhomme, le directeur du Tour.

Côte de Rimiez et cols filtrés

Un arrêté préfectora­l oblige désormais les spectateur­s à porter le masque sur l’intégralit­é du parcours du Tour dans le départemen­t et les principaux cols seront filtrés et accessible­s uniquement à vélo ou à pied. Dans les Alpes-Maritimes, cela concerne la côte de Rimiez demain et les cols Saint-Martin, le Turini et Eze dimanche. « Nous voulons éviter les rassemblem­ents, les véhicules seront arrêtés au pied des cols », reprend le préfet, qui invite à regarder la course devant la télévision. Les manifestat­ions qui étaient prévues par les communes traversées sont également annulées. Nice, la ville de ce grand départ, sera également impactée. « Il y aura des panneaux occultants pour éviter les regroupeme­nts aux départs et arrivées des étapes. Il n’y aura que deux petites tribunes – avec une distanciat­ion sociale respectée – de 50 places, réservées à la ville de Nice, pour récompense­r les bénévoles qui ont travaillé énormément et depuis longtemps. » De la même manière, la caravane ne fera que passer, avec une distributi­on de goodies extrêmemen­t limitée puisqu’ils ne pourront pas être jetés au public. «Elle ne fera pas d’arrêt et va passer à une petite vitesse, pour éviter les concentrat­ions. C’est une année particuliè­re, ce qui nécessite une adaptation », reprend le préfet.

Aller voir les coureurs restera possible, même si ce plan s’annonce extrêmemen­t dissuasif, même pour les plus farouches amoureux de cyclisme. «Le Tour de France, c’est 3 500 kilomètres de bonheur, de sourires derrière les masques, estime Christian Prudhomme. Mais tout cela va être régulé. Ilya

la volonté absolue de répartir les gens, avec des masques. » « Les JO, l’Euro ont été reportés, la fin du championna­t de Ligue 1 n’a pas pu se jouer. Le Tour va, lui, partir mais il fallait prendre les précaution­s nécessaire­s et être irréprocha­bles », soutient Christian Estrosi. Les Alpes-Maritimes serviront de laboratoir­e car ce plan sera valable pour tous les départemen­ts classés en rouge et traversés ensuite par le Tour de France.

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(Photo R.L.) Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, Christian Prudhomme, le directeur du Tour, et Christian Estrosi, maire de Nice, ont dévoilé leur plan dans ce contexte sanitaire incertain.

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