MACRON SUSPEND LA CHASSE À LA GLU

C’est une première victoire pour la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili : arbitrant contre les chasseurs, Emmanuel Macron a décidé hier de suspendre pour cette saison la chasse à la glu, dénoncée par écologistes et défenseurs des oiseaux. Le chef de l’État a reçu mercredi le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, en présence de Barbara Pompili, pour lui faire part de sa décision de fixer à zéro pour cette saison le quota de chasse à la glu pour les grives et les merles – seules espèces pour lesquelles elle était autorisée. Avec ce geste, il répond à la fois aux demandes des écologistes et aux injonctions de la Commission européenne qui, début juillet, a donné trois mois à la France pour mettre fin à cette méthode de chasse non-sélective, interdite par une directive de  sauf dérogation. L’Élysée explique que cette suspension, une première en France, a été décidée dans l’attente de la réponse de la Cour de justice de l’UE, saisie fin  par le Conseil d’État pour qu’elle précise si la directive « Oiseaux » de  permet d’autoriser la capture à la glu de certaines espèces d’oiseaux sauvages. Le chef de l’État a en revanche décidé de maintenir les quotas des autres chasses traditionnelles, dont celui des tourterelles des bois, quasiment inchangé à   oiseaux, dont les associations réclament également l’interdiction de chasse. La France est le dernier pays européen à autoriser la chasse à la glu, et seulement dans le Var, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse.