Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les Noirs maîtres à domicile

Le RCT Noir de Collazo s’est imposé hier à Mayol (14-7) face au RCT rouge de Dasalmarti­ni et Dupuy au terme d’une opposition raisonnée et de qualité

- PHILIPPE BERSIA

Toulon Rouge contre Toulon noir, l’opposition d’hier soir n’était pas particuliè­rement excitante et les supporters varois l’ont d’ailleurs un peu boudé, mais elle ne manquait vraiment pas d’intérêt. Parce qu’à huit jours du déplacemen­t à La Rochelle qui marquera le début du Top 14 version Covid-19, Patrice Collazo, privé de son troisième match de préparatio­n face au Stade Français, avait encore besoin de faire une grande revue d’effectif pour garder tout son monde sous pression tandis que les joueurs ne demandaien­t qu’à jouer pour se présenter samedi prochain sur la côte Atlantique avec quelques repères et déjà de vraies sensations… Pas question hier de dépasser les bornes du jeu pour ne pas risquer de se blesser ou pire, de blesser un coéquipier. Mais les deux équipes avaient quand même l’obligation d’élever le curseur de leur engagement jusqu’aux limites du raisonnabl­e pour que l’exercice, finalement réduit à deux fois trente minutes, porte ses fruits et ressemble quand même à un vrai match de rugby. Certes, ni les Rouges ni les Noirs n’ont tenté aucune pénalités et la bataille autour des rucks a fait long feu, une fois Mattéo Le Corvec sérieuseme­nt blessé à l’épaule (12e) et Thomas Jolmes sorti du terrain l’arcade sourcilliè­re explosée (26e). Mais globalemen­t, les deux équipes concoctées par Patrice Collazo ont répondu aux attentes de leur staff en proposant quelques séquences de jeu à haute intensité et en cherchant vraiment à s’imposer.

Cordin très en jambes

Ce sont les Noirs qui les premiers ont posé quelques banderille­s en s’appuyant notamment sur la force de Romain Taofifenua et l’expérience de Sergio Parisse. Mais les Rouges, après dix minutes de souffrance sur leur ligne ont bien desserré l’étau et même trouvé les premiers la faille grâce à Facundo Isa, à la suite d’une pénaltouch­e (0-7, 15e). Il n’en fallait pas plus pour réveiller les Noirs de Patrice Collazo, mais Etrillard, en bon capitaine avait beau franchir la ligne sur une combinaiso­n courte en touche, Mr Descottes ne validait pas l’essai et les Rouges rentraient quand même aux vestiaires avec sept points d’avance. Belleau qui ne l’entendait pas de cette oreille envoyait alors Moretti entre les perches rouges d’un judicieux petit coup de pied par dessus la défense (40e) pour que tout le monde se retrouve dos à dos (7-7) sans que le public ne trouve vraiment de raison de s’enflammer. Puis c’était le jeune Lachaud qui étendait bien son bras pour déposer le ballon en terre promise et donner enfin l’avantage aux Noirs (14-7, 48e) au moment où le coaching intense perturbait un peu l’équilibre des deux formations. Cordin, très en jambes avait beau essayer de relancer coup pour coup, ses coéquipier­s rouge vers le camp adverse, les Noirs conservaie­nt la maîtrise du match et s’imposaient 14-7 face à des visiteurs qui pour une fois ne repartaien­t pas dans la peine.

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(Photos : Frank Muller) Engagée, dans la limite du raisonnabl­e, a bataille autour des rucks a fait long feu.
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