Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le Tour à travers les Alpes-Maritimes

La troisième étape, dont le départ est donné devant l’Allianz Riviera à Nice, quitte le départemen­t voisin. Vallonnée, va-t-elle se finir par un sprint massif ? C’est la tendance

- ROMAIN LARONCHE

Lors de la présentati­on du tracé du Tour de France, à Paris en octobre dernier, cette troisième étape avait été classée dans la catégorie pour “sprinteurs”. « C’est ce qu’on annonce, mais on est optimiste », préférait nuancer Thierry Gouvenou, l’homme qui connaît toutes les difficulté­s du Tour chez ASO. Avec 198 kilomètres, 2 300 mètres de dénivelé, et quatre cols au menu, ce NiceSister­on ne sera pas une simple partie de plaisir. « C’est une étape difficile, casse-pattes », estime le sprinteur varois Christophe Laporte (Cofidis). Mercredi 17 juin, une petite délégation de B & B Hotels - Vital Concept, soit le groupe sprinteurs constitué autour de Bryan Coquard, est allée reconnaîtr­e ce parcours, qui semble taillé pour son leader, vainqueur d’étape sur la Route d’Occitanie pour sa reprise. Verdict ? « Logiquemen­t, l’étape devrait se finir au sprint, mais la première partie n’est vraiment pas facile », glisse Jimmy Engoulvent, l’un des directeurs sportifs de la formation de Jérôme Pineau, invitée pour la première fois sur le Tour cette année.

Molard : « Il n’y a pas de piège »

Clairement, entre l’Allianz Riviera, proche du niveau de la mer (30 mètres), et Séranon, dernière commune du départemen­t traversée, plus de 1 000 mètres d’écart. Et plusieurs difficulté­s, comme cette première montée vers Gattières, propice aux attaques, les forts pourcentag­es dans Grasse et le col du Pilon, et même cette longue route Napoléon jusqu’à Sisteron, loin d’être rectiligne, avec notamment le col de Lèques (1 146 m), après Castellane. Mais la fin de parcours, après Digne, en direction de Sisteron, semble quand même favorable à un retour du peloton. « Si le début d’étape est propice à une échappée de costauds, le final, lui, l’est à un regroupeme­nt », estime Rudy Molard, qui connaît très bien ce tracé, puisqu’il passera devant chez lui, à Vence, et empruntera une route qu’il effectue régulièrem­ent pour aller voir son père, qui vit à côté du lac de Serre-Ponçon. « Il n’y a pas de piège sur ce parcours, les routes sont belles, reprend le coureur de Groupama-FDJ. Certains coureurs proches au général pourront croire au maillot jaune si l’échappée va au bout, mais les difficulté­s étant en début d’étape, il est possible que ça roule pour un sprint et les échappés devront vraiment être costauds. »

Nice :

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(Photos B&B Hotels - Vital Concept) La traversée de Grasse, en direction du col du Pilon, classé en troisième catégorie, après une cinquantai­ne de kilomètres.
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Dans la montée vers Gattières.
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