Bouquet final pour le festival de la collégiale
Samedi soir, pour le dernier concert à la collégiale, le chef d’orchestre JeanChristophe Spinosi, pédagogue, a au préalable tenu à expliquer quelques techniques pour jouer la symphonie Jupiter de Wolfgang Amadeus Mozart. «Lepremier mouvement a un rythme rapide puis lent, tandis que le deuxième lui répond en miroir avec un rythme lent puis rapide. C’est très dur pour un musicien de jouer ces variations de rythme. J’imagine alors des situations pour faciliter cette approche musicale. Par exemple, pour la partie lente et mélodieuse j’imagine une personne écrivant une lettre. “Dès que je vous ai vue je suis tombé amoureux…” puis soudain la personne se ravise “Non ! Je ne peux pas écrire ça !” imposant un rythme musical soudain percutant et plus rapide. » Il explique ensuite que le troisième mouvement est un menuet car à l’époque c’était une obligation pour un compositeur. Enfin, la symphonie se termine sur un « quatrième mouvement extraordinaire avec un canon à cinq voix auxquelles se rajoutent quatre mélodies qui s’élèvent et se superposent. Mozart n’y a pas été de main morte ». Après ces explications ponctuées d’extraits musicaux, le public a pu apprécier encore davantage la virtuosité de l’ensemble Matheus via de nombreux instruments tels que violons, altos, violoncelles, contrebasses, cors, trompettes… Ces quatre soirées musicales, animées par l’ensemble Matheus et son illustre chef d’orchestre, ont été une grande richesse culturelle appréciée et suivie par un large public. Pour Jean-Christophe Spinosi, faire connaître la musique classique à un plus grand nombre est un objectif important. C’est pour cette raison qu’il veut toujours expliquer, vulgariser pour donner du sens et éveiller nos sens. Pari réussi pour l’artiste.